Carrefour : La grotte de Diquini à l’abandon

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Le jeudi 4 mars 2021, un groupe d’étudiants de l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée ou ENGA ont effectué une visite à la Grotte de Diquini 63 à Carrefour, banlieue sud de Port-au-Prince.

Carrefour/VBI. Cette grotte, dont l’existence est ignorée par la majorité des Carrefourois, semble être oubliée par les ministères de l’Environnement, du Tourisme et de la Culture ainsi que par la mairie de Carrefour.

La grotte n’est pas inscrite dans les domaines du tourisme et de la spéléologie puisqu’elle est utilisée, d’après les dires de notre guide, que pour les services de mysticisme dans le vodou et des jeûnes catholiques, notamment lors de la fête de Notre Dame du Mont Carmel. D’après la petite histoire, une statue de la Vierge du « Mont Carmel » et certains étrangers avaient occupé cette grotte pour être déguerpis par la suite.

_L’histoire de la grotte peu connue

Elle (notre guide) était d’ailleurs surprise que nous visitions la grotte sans planifier d’activités spirituelles.
Cette dame ne pouvait pas nous dire plus de l’histoire de cette grotte. Même étant guide, elle nous a avoué ne pas savoir trop sur le site. Hilarant non!

La grotte est difficile d’accès. L’entrée est rudimentaire et les routes sont peu praticables. C’est comme si on jouait à la marelle.
La grotte n’est pas entretenue. On peut lire à l’extérieur comme à l’intérieur des graffiti exprimant des revendications . À l’intérieur de la grotte, on peut remarquer des excréments d’animaux.
Les déjections de chauves-souris connues sous le nom de guano ne dérangent pas trop car elles constituent des preuves en géologie (si on se protège le nez et les yeux, il serait très difficile d’attraper l’histoplasmose). Mais il y avait aussi des pétoulettes de chèvres, des fientes de poules à l’intérieur de la grotte et beaucoup d’amendes apportées par les chauves-souris.

De plus, les rituels avec des boucans de feux, de la fumée et des bruits nuiront sans aucun doute les périodes d’hibernation des chauves-souris (qui dorment le jour et sottent la nuit) en provocant des réveils brutaux. Il en résultera une déperdition d’énergie très importante avec le risque, au printemps, que les chauves-souris ne se réveillent pas.

_Un patrimoine à valoriser

Le dos de la grotte est recouvert de pailles sèches et de feuilles mortes. Ce qui constitue un danger pour les visiteurs puisque l’empilement de ces détritus pourraient cacher des trous.

La grotte constitue à la fois un site historique, un patrimoine culturel, mais aussi un objet d’étude dans le domaine de la géologie et de manière plus pointue, la spéléologie.

La réhabilitation de la grotte et l’aménagement de la périphérie sont nécessaires et devraient être immédiats.
Les instances concernées doivent répondre à leur devoir et assumer leurs responsabilités afin de contribuer à la préservation de ce patrimoine.

Schneider Munder