Haïti/Politique L’exercice du droit de manifester, de plus en plus entravé », selon Sant Karl Lévêque
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L’Organisation de Défense des Droits Humains dénommée Sant Karl Lévêque (SKL) dénonce « la violation systématique des libertés publiques de la population haïtienne, en particulier, tout groupe de citoyens consternés qui se proposent de manifester pacifiquement. « Avec le pouvoir PHTK, l’exercice du droit de manifester devient de plus en plus entravé », selon SKL.
Port-au-Prince, le 11 août 2020. La constitution haïtienne, en son article 31 garantit la liberté d’association et de réunion sans armes à des fins politiques, économiques, sociales, culturelles ou toute autre fin pacifique, rappelle l’organisation de défense des droits humains dénommée Sant Karl Lévêque.
Cette dernière déplore le comportement de certains agents des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti opérant, selon elle, à la solde des autorités politiques dans le but de réprimer les paisibles citoyens qui manifestent pacifiquement pour exprimer leurs frustrations légitimes.
L’organisation souligne que les agents de ces unités spécialisées utilisent « des balles réelles, des gaz lacrymogènes d’une nocivité aggravante et de la bastonnade » contre des manifestants.
« De tels agissements de l’institution policière sont en violation des règlements généraux et du Code de Déontologie de la PNH », selon un communiqué de presse, publié ce mardi.
SKL rappelle au pouvoir en place que la liberté d’expression (le droit de manifester) et de réunion sont des droits garantis par la constitution de 1987 amendée en ses articles 28 et 31 et par la Convention Interaméricaine des Droits de l’Homme en son article 13.
« Ces Droits constituent des acquis et ne peuvent en aucun cas être foulés au pied par des dirigeants qui ne se soucient en rien du bien-être du peuple haïtien », conclut le communiqué.
Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti a, lundi, lors d’une conférence de presse, regretté les interventions musclées des policiers contre des manifestations pacifiques. Les membres du SPNH-17 en avaient profité pour demander aux policiers de s’abstenir d’obéir à tout ordre manifestement illégal.
Vant Bef Info (VBI)