Haïti / République Dominicaine Les haïtiens accusés d’avoir enfermé leurs enfants dans une citerne donnent leur version des faits
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On en sait un peu plus sur l’affaire des parents de nationalité haïtienne, accusés d’avoir enfermé leurs enfants dans une citerne. Nanndy Medellas et Roger Devaillon, expliquent qu’ils les avaient enfermées pour éviter qu’elles aient des conflits avec des voisins, le temps d’aller acheter de la nourriture avant l’entrée en vigueur d’un nouvel état d’urgence de 45 jours.
Santo Domingo, le 27 juillet 2020. C’est le 16 juillet dernier que Nanndy Medellas et Roger Devaillon, un couple de ressortissants haïtiens vivant en République Dominicaine, dans le quartier El Progreso de Los Alcarrizos, ont été arrêtés en placés en détention préventive, pour avoir maltraité en enfermé leurs enfants dans une citerne. Ces mineures sont âgées de 3, 6 et 12 ans.
L’intervention des forces de l’ordre au domicile des ressortissants haïtiens a eu lieu suite à une plainte anonyme, a rapporté le journal El Dia, informant que ces mineurs ont été victimes d’agression et que leurs parents les avaient laissés seuls pour se rendre au travail.
Suivant la version des faits des parents telle que rapportée par le journal Hoy, Nanndy Medellas et Roger Devaillon avaient laissé leurs enfants pour aller faire des courses avant l’entrée en vigueur d’un nouvel État d’urgence de 45 jours.
Nanndy Medellas nie que c’était dans son habitude d’enfermer ses trois filles du matin au soir pour aller travailler. « Nous avion appris qu’un nouvel État d’urgence allait entrer en vigueur pour une période de 45 jours. Aussi, nous avions décidé d’aller acheter de la nourriture. Les filles étaient très agitées et on n’avait personne avec qui les laisser, a-t-elle dit.
Et de poursuivre : « L’une d’elles avait souvent des conflits avec les voisins, on avait peur de les laisser seules et c’est pour éviter des ennuis qu’on les avait enfermées », a précisé Medellas.
Elma Desamours, le pasteur de l’Eglise Dios Bethel où le couple a l’habitude d’aller depuis 10 ans, corrobore la version de Medellas et attribue la plainte des voisins à « un désir de nuire ».
Le ministère public a requis 3 mois de détention préventive contre le couple et les filles ont été placées sous la garde du Conseil National pour les Enfants et les Adolescents (CONANI).
L’avocat de la défense, Francisco Morillo dit souhaiter que cette mesure soit réduite à une garantie financière et à un dépôt périodique. L’audience aura lieu ce mercredi 29 juillet au palais de justice de Santo Domingo Oeste.
Vant Bef Info (VBI)
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