Marche contre le viol et l’insécurité à Port-au-Prince
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Dans le but de dénoncer les actes d’agression et de violence sexuelles dont ont été victimes plusieurs jeunes filles issues de différentes universités à Port-au-Prince, des centaines d’étudiants (e) et de responsables d’universités ont marché, le 26 mai, dans les rues de la Capitale. Vêtus de blanc, pour la plupart, les protestataires ont donné le coup d’envoi devant les locaux de l’université Quisqueya à Turgeau. Ils ont parcouru plusieurs rues avant d’arriver à la place de la Constitution au Champs de Mars où ils ont pu livrer le message final aux autorités policières et judiciaires du pays.
Port-au-Prince, le 27 mai 2019.- Consternée par les actes d’agressions et violences sexuelles dont deux (2) étudiantes ont été victimes de la part des individus armés, le 17 mai dernier à la rue Mont Jolie (Port-au-Prince), la communauté universitaire a organisé, le 26 mai, une marche pacifique à Port-au-Prince en vue de dénoncer le climat d’insécurité qui s’installe dans le pays ainsi que la violence faite aux étudiantes.
Munis de pancartes sur lesquelles écrivent des revendications et dénonciations telles : Mach kont kadejak, tout zak vyolans ak ensekirite, pa fè silans » (traduction « marche contre le viol, toute forme de violence et d’insécurité, ne gardez pas le silence), les protestataires ont exigé que justice soit accordée à toutes les jeunes filles victimes dont celles de l’université Quisqueya.
À l’occasion, le Recteur de l’université Quisqueya Jacky Lumarque a laissé entendre que cette marche symbolique consiste à montrer que ces actes barbares sont intolérables dans la société haïtienne. « Cette justice dont nous réclamons tous, ne fait pas allusion seulement aux victimes de l’université Quisqueya mais à toutes les femmes et filles victimes du pays », a martelé le Recteur Jacky Lumarque.
Aussi, le Recteur a-t-il plaidé en faveur des mesures de sécurité strictes de la part des autorités de l’État, afin que chaque citoyenne et citoyen puisse vaquer librement à leur activité. En outre, il a exhorté les autorités policières et judiciaires à emboiter le pas pour contrecarrer les actions des bandits armés, les traquer et les mettre hors d’état de nuire.
D’un autre côté, il a dénoncé la mort d’environ une vingtaine de policiers allant de janvier à date, ajoutant que l’insécurité, la corruption et l’impunité sont, entre autre, les principaux maux du pays.
De son côté, la mairesse de Tabarre Nice Simon, qui participait à cette marche, dit reconnaître la faiblesse de l’appereil judiciaire haïtien. Cependant, elle a ajouté qu’elle est confiante que justice sera rendue à ces jeunes perles haïtiennes victimes de viol en série.
Au terme de son allocution, la première citoyenne de Tabarre a encouragé les victimes à porter plainte contre les agresseurs, quel que soit le prix à payer car, dit-elle, ces images ne reflètent pas la réalité du pays.
La marche s’est terminée comme prévue à la place de la Constitution où les organisateurs ont pu livrer leur message aux autorités haïtiennes.
Vant Bèf Info (VBI)