Wharf Jérémie : deux semaines après le massacre, le CSPN tarde à passer de la parole aux actes
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Deux semaines après le massacre de Wharf Jérémie, où plus de 200 personnes ont été tuées par le chef de gang Micanor Altès et consorts, la situation reste tendue, incertaine. Le gouvernement d’Alix Didier Fils Aimé, a promis de rendre justice aux victimes et de traquer les responsables de ce crime odieux. Cependant, les jours passent et la population attend toujours des actions concrètes pour assurer la sécurité et la justice.
Ce massacre orchestré par la bande à Micanord a choqué la nation haïtienne et la communauté internationale. Les appels à une intervention internationale se multiplient, et les organisations de la société civile exhortent les autorités haïtiennes à prendre des mesures concrètes pour restaurer la sécurité.
Après que le chef de gang Micanor a fait couler le sang des innocents à Cité Soleil, précisément à Wharf Jérémie, le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) reste toujours dans un profond silence ,la population se livre à elle-même.
Un acte qui a été condamné par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui lance un appel aux autorités haïtiennes à conduire une enquête approfondie et à veiller à ce que les auteurs de ces crimes et de toutes les autres violations des droits de l’homme soient appréhendés et condamnés conformément à la loi.
Selon le chef des droits de l’homme des Nations unies, Volker Turk, ces derniers massacres survenus dans les départements de l’Ouest et de l’Artinonite portent à environ 5 000 le nombre de personnes tuées dans la capitale haïtienne au cours de ces derniers mois.
Environ deux semaines après que le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé a annoncé que son gouvernement allait traquer les auteurs de ces crimes, jusque dans leur dernier retranchement, aucune décision concrète n’a été prise pour appréhender les criminels, voire les déférer par devant l’instance judiciaire.
Par ailleurs, ce drame s’inscrit dans une série d’attaques sanglantes perpétrées par des gangs armés contre des membres de la population terrorisés de jour comme de nuit.
À noter que, dans la région de l’Artibonite, précisément à Pont Sondé, un autre massacre s’était produit le 3 octobre dernier où environ 115 personnes ont été tuées par le gang “Gran grif” 70 selon l’ONU
Tout compte fait, le climat dans lequel évoluent les haitiens n’inspire pas confiance. Si l’État haitien n’a toujours pas réagi visiblement à ces massacres , cela revient à dire que les gangs et leurs complices qui constituent la plaque tournante dans le trafic d’armes et de munitions ont la carte blanche pour en commettre d’autres.
Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)