Violence des gangs en Haïti : les enfants en première ligne
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La violence des gangs en Haïti continue de s’intensifier, affectant gravement les populations les plus vulnérables, notamment les enfants. Selon un rapport de l’organisation « Save the Children », au moins 131 enfants, y compris des nourrissons, ont été tués ou blessés lors d’attaques contre leurs quartiers ou d’affrontements entre groupes armés et la police durant le premier semestre 2024.
Port-au-Prince, le 14 août 2024 – D’après les données vérifiées par l’ONU, en moyenne, cinq enfants par semaine ont été victimes de la violence armée en Haïti durant cette période. Toutefois, le nombre réel d’enfants affectés pourrait être bien plus élevé, selon « Save the Children ». Les enfants sont non seulement victimes de balles perdues, mais certains sont délibérément pris pour cible, accusés à tort de soutenir des gangs rivaux ou la police, ou lynchés pour de supposés délits mineurs.
Le 5 juillet 2024, un exemple tragique de cette violence a été enregistré à Solino, où un garçon de 10 ans, accusé d’être éclaireur pour un chef de gang, a été abattu puis brûlé en plein air par des miliciens locaux. Ce cas illustre la brutalité de la situation et la vulnérabilité extrême des enfants dans les zones contrôlées par les gangs.
Chantal Sylvie Imbeault, Directrice nationale de Save the Children en Haïti, a exprimé son désarroi face à l’ampleur de cette crise : « Nous sommes à court de mots pour décrire les souffrances inimaginables qu’endure la jeunesse haïtienne. Les enfants sont directement visés ou pris entre deux feux, et les quartiers entiers sont ravagés par les gangs. Derrière ces chiffres terrifiants se cachent des vies brisées, et la situation est probablement bien pire que ce que les données officielles révèlent. »
Vant Bèf Info (VBI)