Violence armée à Fort Jacques : 2 Ans après la première attaque, la population se souvient avec espoir

Getting your Trinity Audio player ready...

Ce 21 juillet 2024 marque deux ans depuis le début des attaques répétées sur Fort Jacques par des gangs de Vitelhomme. À cette occasion, une activité commémorative a été organisée pour marquer un renouveau et honorer les brigadiers qui ont rétabli la paix. Artistes, groupes de musique, notables et plusieurs centaines de paysans ont foulé le terrain de Fort Jacques à la 4e section Bellevue la Montagne. Cette localité, réputée pour sa couverture végétale et ses lieux touristiques, est souvent la cible des gangs, mais l’espoir se renouvelle.

Crédit photo: Roberson Georges /ZIM

Pétion-ville, 22 juillet 2024 .-Malgré son paysage calme et enchanteur, cette zone a subi plusieurs attaques du gang dirigé par Vitelhomme, causant des morts, des blessés et des dégâts matériels considérables. Ces attaques répétées ont coûté la vie à des hommes courageux, dont un CASEC, et à d’autres acteurs dévoués dans la lutte contre les malfrats. Ces jours sombres et ces pertes ont laissé des marques indélébiles dans l’histoire de cette communauté située dans les hauteurs de Pétion-ville.

« Tirs sporadiques dans toutes les directions, la peur au ventre, des fumées s’élèvent, la 4e section Bellevue la Montagne subit l’assaut des gangs, » se souvient Kleef, journaliste et habitant de la zone, comme si c’était à peine hier. Souvent en lutte contre des voleurs de bétail, la population doit maintenant faire face à des criminels impitoyables cherchant à étendre leur emprise sur de nouveaux territoires. La stratégie des gangs de se retrancher dans les hauteurs leur permet de fuir lors des opérations policières en plaine, rendant la tâche difficile aux forces de l’ordre.

21 Juillet 2024 : Deux ans déjà, la population est reconnaissante

Le parc sportif de Fort Jacques a été le théâtre d’une activité réunissant des personnalités, artistes comme OkyJems, et des médias pour assurer la couverture. Sous les acclamations du public, les brigadiers encagoulés ont défilé, arborant le nom « Brigade Illimitée » sur leur dos. Ces héros sont vus comme les gardiens de la pacification de la zone. Des notables de différentes localités de la section sont venus honorer ces braves. Entre-temps, les brigadiers patrouillent car la zone reste toujours en alerte. « Si ce n’était pas eux, nous ne pourrions pas être ici aujourd’hui. Après Dieu, ce sont eux, » témoigne un résident sous anonymat.

Autrefois un centre attractif avec les patrimoines Fort Jacques et Alexandre, la forêt, et les chants des oiseaux, cette localité est moins fréquentée aujourd’hui. Des postes avec des hommes armés sont installés pour contrôler strictement les passants. Même les journalistes doivent montrer badge et carte d’identification nationale. « Nous faisons cela pour protéger notre quartier, car c’est notre responsabilité, » explique un brigadier à Lotin, une des entrées de la 4e section. L’insécurité nécessite des mesures strictes pour éviter les attaques des gangs.

« Aux grands maux, les grands remèdes, » telle est la méthode utilisée par cette population reculée, située à plus de 1000 mètres d’altitude. Ces gens utilisent des mesures drastiques pour contrer la menace et maintenir la paix, en l’absence des forces de l’ordre. Chaque zone a sa force et sa manière de faire face à l’insécurité.

Wideberlin SENEXANT

Vant Bèf Info (VBI)