Venezuela : un mandat d’arrêt émis contre Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat à la présidence de l’opposition
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La justice vénézuélienne a émis, lundi 2 septembre, un mandat d’arrêt contre Edmundo Gonzalez Urrutia, 75 ans, candidat de l’opposition qui revendique la victoire à l’élection présidentielle du 28 juillet face à Nicolas Maduro. Le tribunal compétent en matière de terrorisme a ordonné son arrestation pour des « crimes graves », selon un communiqué du parquet diffusé sur les réseaux sociaux.
Caracas, le 2 septembre 2024 – Edmundo Gonzalez Urrutia, qui ne s’est pas présenté à trois convocations de la justice, la dernière ayant eu lieu le vendredi précédent, est recherché pour des accusations liées à la publication de résultats électoraux sur un site internet de l’opposition, affirmant qu’il est le véritable vainqueur de l’élection présidentielle. Depuis début août, le parquet a ouvert une enquête à son encontre ainsi qu’à l’encontre de Maria Corina Machado, cheffe de l’opposition, pour « usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, et association de malfaiteurs ».
Edmundo Gonzalez Urrutia, absent de la scène publique depuis le 30 juillet, a justifié ses absences devant la justice en dénonçant une « justice sans garantie d’indépendance » et a accusé le procureur général, Tarek William Saab, de se comporter comme « un accusateur politique ».
Nicolas Maduro, dont la réélection a été validée par la Cour suprême avec 52 % des voix, selon le Conseil national électoral (CNE), se dit victime d’un piratage informatique ayant affecté la publication des résultats. Une version que l’opposition et de nombreux observateurs contestent, y voyant une manœuvre pour cacher les véritables chiffres.
Selon les procès-verbaux publiés par l’opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia aurait obtenu plus de 60 % des suffrages. La contestation des résultats a entraîné des manifestations spontanées qui ont fait 27 morts, 192 blessés, et conduit à l’arrestation de plus de 2 400 personnes.
La réélection de Nicolas Maduro est rejetée par une partie importante de la communauté internationale, les États-Unis en tête. L’opposition, quant à elle, refuse de renoncer à la mobilisation populaire.
Likenton Joseph
Vant Bèf Info (VBI)
Avec RFI