Une génération sacrifiée par la violence des gangs
Getting your Trinity Audio player ready...
|
En Haïti, la violence des gangs s’intensifie, piégeant des milliers d’enfants dans une spirale de souffrance et de désespoir. Selon les Nations unies, entre 30 % et 50 % des effectifs des groupes armés seraient composés de mineurs, victimes de coercition, d’abus et d’exploitation.
Port-au-Prince, le 19 janvier 2025. – La pauvreté, qui frappe près de 90 % de la population, aggrave cette situation. Près de trois millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire, tandis que plus d’un demi-million vivent dans des zones sous le contrôle des gangs. Parmi lesquels, 180 000 ont été déplacés à cause des violences. Ces enfants, privés d’avenir, sont souvent recrutés de force, contraints de survivre en intégrant ces groupes armés.
Mme Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, déplore un « cercle vicieux » dans lequel les enfants, poussés par la pauvreté et l’effondrement des structures de protection, tombent sous l’emprise des gangs. Séparés de leurs familles ou menacés, ils n’ont souvent d’autre choix que de rejoindre ces groupes.
Face à cette crise, le recrutement d’enfants par des groupes armés constitue une grave violation du droit international. Cependant, l’État haïtien peine à répondre efficacement à cette menace. Les ONG et la communauté internationale appellent à des actions urgentes pour réintégrer ces enfants dans la société, afin d’éviter de perdre une génération entière à la violence et au désespoir.
Likenton Joseph
Vant Bèf Info (VBI)