Terreur à Cité Militaire : exécutions, enlèvements et une population réduite au silence

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Delmas, le 7 avril 2025 – Depuis plusieurs mois, le quartier de Cité Militaire vit sous le joug du gang de Simon Pelé. En moins d’une semaine, au moins cinq personnes ont été exécutées. D’autres sont portées disparues. La peur est désormais le quotidien des habitants.

À Cité Militaire, la vie a perdu toute normalité. Le bruit des balles, les cris, les cadavres dans les rues : tel est le décor d’un quartier pris en otage. En moins de sept jours, cinq personnes environ ont été froidement exécutées par des hommes armés du gang de Simon Pelé, qui contrôle la zone depuis plusieurs mois.

Vendredi soir, une veillée funèbre a été organisée en mémoire de Phanor, un jeune homme récemment abattu à Delmas 19 par ce même groupe armé. Le recueillement s’est rapidement transformé en cauchemar. Alors que des jeunes marchaient en silence, une bougie à la main, pour honorer sa mémoire, l’un d’eux a été exécuté en pleine rue. Deux autres ont été violemment battus et transportés d’urgence à l’hôpital.

Quelques jours plus tôt, un mécanicien a été tué à bout portant dans la rue Paul Moral, un acte qui a semé la panique dans les environs. Le silence des autorités alimente un climat d’impunité. Le gang agit en toute liberté, semant la terreur dans les rues.

Mais le pire reste peut-être l’invisible : les disparus. De nombreux habitants ont été enlevés. Leurs familles n’ont reçu aucun appel, aucune demande de rançon. Juste le vide. L’angoisse. Le silence.
« Personne ne peut lever la voix pour dire non », confie un riverain sous couvert d’anonymat, la peur nouée à la gorge.

Dans ce climat d’insécurité et d’impuissance, la population se terre, espérant un miracle ou l’arrivée de forces de l’ordre capables de rétablir un semblant de paix. Mais pour l’instant, à Cité Militaire, c’est la loi du gang qui dicte le quotidien.

Vant Bèf Info (VBI)