Spécial / Commémoration du Séisme:Certaines institutions adaptent leurs infrastructures aux personnes à mobilité réduite

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10 ans après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010, certaines institutions publiques et privées prennent en compte dans leur reconstruction les besoins des personnes à mobilité réduite. Cependant, beaucoup restent à faire pour que le pays soit à la hauteur des standards internationaux.

Port-au-Prince, 11 janvier 2020.- À l’occasion de la commémoration des 10 ans du cataclysme du 12 janvier 2010, certaines institutions comme des écoles, des églises ou encore des banques commerciales, essayent de prendre en compte les personnes à mobilité réduite dans leurs nouvelles constructions.

À la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince, située à la Rue de la Réunion, au centre-ville de la capitale haïtienne, le temple est embelli, peint et tout est à neuf. Ce bâtiment historique vieux de 70 ans a subi des travaux de rénovation de grande envergure. Ce qui a permis la création d’espaces adaptés à la circulation des personnes à mobilité réduite. Rampes d’escaliers peintes en jaune, rampes donnant accès à l’autel de l’église pour prédicateurs à mobilité réduite et indicateurs visant à guider des personnes non voyantes à l’allée principale de l’église ont été construites en faveur de cette catégorie de fidèles.

Tout comme la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince, plusieurs églises catholiques ayant subi des dommages ou complètement détruites lors du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, sont reconstruites avec des rampes pour personnes handicapées. C’est le cas de l’Eglise Notre Dame de Guadalupe à Carrefour, l’Eglise Sainte Thérèse de Pétion-Ville, l’Église du Christ-Roi ou encore l’Eglise Saint Louis Roi de France de Port-au-Prince. Elles ont aménagé des infrastructures pouvant faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite.

Certaines institutions scolaires ont aussi construites de pareilles insfrastructures. C’est le cas du Nouveau Collège Bird de l’Eglise Méthodiste d’Haïti, qui a été complètement détruit lors du cataclysme. Dans sa reconstruction, l’institution a pris en compte les personnes handicapées.

Certaines banques commerciales, des supermarchés et institutions étatiques de la capitale et des zones avoisinantes ont non seulement construit des rampes pour les personnes à mobilité réduite, ils ont aussi amenagé des aires de stationnement en leur faveur. C’est le cas du Centre Sportif de Carrefour, des succursales de la Sogebank et de la Banque de l’Union Haïtienne (BUH) de Carrefour, de Giant Market de Delmas 48, etc.

L’aménagement des espaces facilitant la circulation de cette catégorie est à encourager. Il reste cependant beaucoup à faire surtout dans le domaine de la formation population. Il arrive que des chauffeurs, par ignorance sans doute, occupent les parkings reservés aux personnes à besoins spéciaux en dépit des indications. On constate aussi que des rampes qui ne respectent pas les normes avec des céramiques glissantes et une pente trop élevées constatées dans des cliniques, banques ou autres institutions de la place.

10 ans après le séisme qui a détruit une bonne partie des infrastructures du pays, les séquelles sont encore visibles puisqu’en plus des personnes décédées, il y a eu des milliers d’estropiés qui ont besoin d’assistance dans tous les lieux publics. D’où la nécessité de les prendre en charge en aménageant beaucoup plus d’espaces où elles peuvent circuler en toute quiétude.

Vant Bèf Info (VBI)