Rapatriement « à grande échelle » des haïtiens : les dominicains passent à l’action

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Des membres de l’armée, de l’armée de l’air, de la force d’intervention conjointe, de la police ainsi que le commandement conjoint des forces armées et le bureau du procureur général, participent à cette vaste opération de chasse aux haïtiens, dits illégaux, de l’autre côté de la frontière.

Santo Domingo, le 4 octobre 2024. Ce ne sont pas moins de 10 000 haïtiens qui seront déportés chaque semaine, selon l’annonce faite mercredi par les dirigeants dominicains qui sont passés de la parole aux actes.

Le ministre de la défense, Carlos Antonio Fernández Onofre, s’est entretenu avec les responsables des organismes impliqués dans le processus et les responsables de la migration dominicaine ont fait savoir que, depuis jeudi, des stratégies ont été mises en œuvre pour mettre à jour les évaluations du renseignement.

Les haïtiens qui doivent être rapatriés seront conduits dans des centres d’accueil et de là la procédure d’enregistrement et de préparation de l’acte d’expulsion sera effectuée puis transférés aux postes frontières.

Les centres d’accueil se situent à Benedicto, Haina, Dajabón et aux postes frontières.

La ministre haïtienne des affaires étrangères, Dominique Dupuy, qui affirme prendre acte de la décision regrettable, des autorités dominicaines, demande à ces dernières de « respecter les droits inaliénables de chaque enfant, de chaque femme et de chaque homme » concernés par cette mesure.

En réponse, le ministre dominicain des affaires étrangères, Roberto Álvarez, a souligné que les rapatriements des haïtiens se feront dans le respect des normes internationales et dans le respect de la dignité des personnes.

Généralement, les haïtiens en instance de déportation ont toujours dénoncé les mauvais traitements dont ils se disent victimes par des agents migratoires.

Haïti a-t-elle la capacité de recevoir 10 000 rapatriés chaque semaine. Les dirigeants dominicains qui ne ratent jamais de demander l’appui international en faveur d’Haïti, connaissent bien la réponse à cette question.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)