Protestation contre le processus de sélection des entreprises assurant la restauration des policiers
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Plusieurs entreprises protestent contre le processus de sélection en lien avec l’appel d’offres pour les services de restauration destinés aux policiers des unités spécialisées et des aspirants de l’Ecole nationale de Police. Elles demandent au directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), de revoir la décision de non-attribution de plusieurs lots en lien à cet appel d’offres.
Port-au-Prince, le 3 octobre 2024. Selon les protestataires, une entreprise concurrente a utilisé ses rapports privilégiés avec la commission spécialisée des marchés publics de la PNH, pour obtenir l’attribution de 8 lots pour ses huit compagnies.
Les responsables des entreprises qui estiment que leurs droits ont été lésés demandent au ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Carlos Hercule, d’intervenir.
Ils réclament une étude approfondie de leurs contrats, soulignant qu’ils sont prêts à fournir tous les documents qui lui permettront de statuer de manière objective et équitable.
L’une des entreprises affirme avoir respecté l’ensemble des critères exigés par la DAO et que son dossier était conforme et pertinent. Voilà pourquoi, elle estime que la décision de l’écarter était totalement injuste.
Une autre entreprise contestataire affirme avoir préparé un dossier complet qui répond aux exigences stipulées dans le dossier d’appel d’offres et pense avoir les qualifications requises et l’expertise nécessaire pour exécuter les prestations demandées avec la qualité et l’efficacité attendues.
Aussi, elle demande une évaluation approfondie qui permettra de reconsidérer la décision initialement adoptée.
« Nous contestons les conclusions de la commission, nous aimerions avoir une idée des critères sur lesquels se base une telle conclusion aboutissant à notre disqualification pour chaque offre séparément. Nous espérons que ce n’est pas trop demandé, vu notre longue relation avec la PNH dans le domaine des services de restauration. Nous demandons une réévaluation de notre dossier par une équipe compétente », lit-on dans une lettre de contestation adressée au ministre de tutelle de la PNH, Carlos Hercule, par une autre entreprise qui se sent lésée.
Une autre entreprise demande au ministre Carlos Hercule de revenir sur la décision de l’écarter et de faire une évaluation approfondie de sa position technique et financière.
Ce sont, au fait, plusieurs entreprises qui demandent une réévaluation de leurs dossiers pour s’assurer que tous les aspects de leurs propositions ont été évalués de manière objective et équitable.
Par ailleurs, des voix s’élèvent pour demander à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et à la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP) de plancher sur les allégations de corruption en ce qui concerne l’attribution des contrats pour la restauration des policiers des unités spécialisées et des aspirants policiers.
Nous avons appris que, pour l’exercice 2023-2024, 16 lots de compagnies assuraient les services traiteurs pour la PNH. Actuellement, suite à un jumelage, ils ont été réduits à 11 dont une seule compagnie est propriétaire de 8 firmes.
Dodeley Orélus
Vant Bèf Info (VBI)
Personnellement je prône la fin de la cantine pour les policiers en même temps qu’une augmentation significative de leurs salaires. Il est impensable d’avoir des policiers dignes quand des le départ l’état prend la responsabilité de leur fournir » yon plat manje chak jou »……C’est la matrice de la corruption et de la dépendance du policier face à son bienfaiteur. Commencez par payer un très bon salaire aux policiers et ces derniers mangeront où ça leur tente. Automatiquement cela créerait plusieurs emplois chez les restaurateurs et du même coup mettrait fin à cette corruption de contrats » pou bay polisye manje »…..