Près de 3000 personnes tuées en moins de deux ans, selon la Fondation Je Klere
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2845 personnes ont été tuées, en moins de deux ans (sous l’administration du premier ministre Ariel Henry), lors des attaques armées, révèle un rapport de la Fondation Je Klere (FJKL) publié ce mardi. Dans ce document de 23 pages, titré « Situation de Terreur en Haïti, les chiffres noirs du gouvernement d’Ariel Henry », la FJKL dénonce les massacres perpétrés durant cette période.
Port-au-Prince, le mardi 2 mai 2023.- “Situation de terreur en Haïti: Les chiffres noirs du gouvernement d’Ariel Henry” c’est autour de ce thème que la Fondation Je Klere présente son rapport sur la situation sécuritaire en Haïti au cours des deux dernières années.
2845 personnes ont été tuées lors des violences des gangs armés, en 21 mois, doit de Juillet 2021 à Avril 2023, dénonce l’organisation de défense des droits humains.
La FJKL rappelle le premier devoir du premier Ministre qui consiste à assurer la sécurité dans le pays et dénonce les différentes attaques perpétrées dans plusieurs quartiers poussant des milliers de personnes à fuir leurs maisons.
Plus d’un millier de cas d’enlèvement ont été enregistrés, des propriétés incendiées, des jeunes femmes et filles violées, rappelle la FJKL.
Le massacre perpétré dans la Plaine du Cul-de-Sac trouve son origine dans des conflits terriens, explique l’Organisation qui dénonce l’irresponsabilité des dirigeants qui n’arrivent pas à aider les citoyens à regagner leurs domiciles à défaut de pouvoir assurer leur prise en charge.
Bon nombre de personnes tuées n’ont pas eu droit à une sépulture, déplore l’Organisation qui relève l’importance des funérailles de toute personne décédée, en particulier dans la tradition haïtienne.
La liste des territoires contrôlés par des bandes armées s’est allongée, fait remarquer la FJKL, citant Laboule qui a enregistré la mort de 2 journalistes dans la localité de Fessard, ainsi que les actes de violence à Pétion-ville et à Delmas.
Au moins 9 journalistes et professionnels de médias ont péri durant cette période, a rappelé la FJKL.
Les activités des gangs se sont beaucoup intensifiées et s’étendent vers d’autres territoires comme Cabaret (Source Matelas) et Savien dans le département de l’Artibonite.
Après des années de violences subies par les membres de la population, la violence a changé de camp.
Des citoyens de la capitale et de certaines villes de province réagissent par la même violence dans la traque des bandits armés.
Ils lynchent, tuent, brûlent les cadavres dépecés de leurs victimes sous les regards des autorités en plein jour et ils se lancent dans la poursuite des gangs armés en cavale, précise la FJKL.
Came Stefada Poulard
Vant Bèf Info (VBI)