La France défavorable aux élections en Haïti dans les conditions actuelles

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L’ambassadeur français accrédité en Haïti, José Gomez a déclaré, le jeudi 1er octobre 2020, que les conditions ne sont pas favorables à l’organisation des prochaines élections en Haïti. Le diplomate français a fait cette déclaration lors de la cérémonie d’installation de Jean Yves Boucher comme Consul honoraire de son pays dans la ville de Jacmel, au sud-est d’Haïti.

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Jacmel, le 2 octobre 2020.- La France et les Etats-Unis d’Amérique, deux pays influents membres du Core Group sont en désaccord sur la tenue des prochaines élections en Haïti.

A cet effet, la France, à travers sa représentation diplomatique en Haïti a fixé sa position sur l’organisation des prochaines élections pour renouveler le personnel politique haïtien.

Dans une déclaration faite, le jeudi 1er octobre 2020, à Jacmel, au sud-est d’Haïti, l’ambassadeur français accrédité en Haïti, José Gomez estime que l’heure n’est pas favorable à la réalisation des prochains scrutins.

_ »Je constate comme toujours qu’Haïti a besoin d’élections libres, démocratiques et transparentes mais, pour l’instant, les conditions ne sont pas encore réunies et il faut absolument qu’elles le soient pour qu’on puisse célébrer des élections auxquelles le peuple haïtien puisse y croire », a lancé le diplomate français.

Lors de cette sortie médiatique, José Gomez a plaidé en faveur de la mise en place des conditions techniques et de l’existence d’une liste électorale crédible dit-il. Pour l’instant, la distribution des nouvelles cartes de Dermalog se fait trop tard.

En plus, José Gomez a parlé de l’argent que le gouvernement doit décaisser pour financer ces élections tout en tenant compte des conditions politiques. Pour cela, il faut voir si le nouveau conseil électoral provisoire bénéficiera de la confiance de la population, ou encore, est-ce que les partis politiques y prendront part, s’inquiète le diplomate français.

Le chef de la diplomatie française en Haïti a aussi mis l’accent sur le climat d’insécurité qui sévit dans le pays.  « Il faut que les autorités gouvernementales travaillent sans relâche pour favoriser un climat de paix dans le pays pour que l’électeur puisse faire son devoir de citoyen dans des conditions de sécurité et de confidentialité. Et, il ne faut pas oublier que les quartiers les plus peuplés d’Haïti sont aux commandes des gangs armés », a-t-il laissé entendre.

« Donc, il faut que toutes ces conditions soient réunies si on veut avoir des élections honnêtes, libres transparentes et démocratiques », a conseillé l’ambassadeur français en Haïti, José Gomez.

Vant Bèf Info (VBI)