Politique : Demande d’interpellation boycottée à la conférence des présidents de la chambre basse

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Port-au-Prince, le 8 mai 2018.- Le groupe des 16 députés qui avait formulé la demande d’interpellation du gouvernement crie au boycottage par le bloc majoritaire qui a empeché, hier, lundi 7 mai 2018, au bureau de fixer la date de l’interpellation lors de la conférence des présidents.

L’ un des membres du « groupe 16 », le député Abel Descoline dit sidérer de la façon dont ses collégues du bloc majoritaire ont délibérément choisi de passer outre la Constitution et les règlements intérieurs de la chambre basse.

 

« Les députés du bloc majoritaire ont déclaré que l’interpellation du gouvernement n’est pas leur priorité et ont demandé au Président du bureau de la supprimer dans l’ordre du jour », a indiqué le député de Mirebalais.

 

L’ancien premier secrétaire du bureau a dénoncé la violation de l’article 225 du règlement intérieur par les députés proches du pouvoir en place par leur attitude.

 

Aussi, Abel Descoline a-t-il demandé à la société de prendre note du comportement des députés qui se sont érigés en obstacle à la convocation du Premier ministre par l’Assemblée des députés.

 

De son côté, l’élu de la circonscription d’Aquin, Jean Robert Bossé a expliqué que face à cette violation le groupe des 16 députés prévoit de boycotter toutes les séances au niveau de la chambre basse.

 

Pour sa part, le Président du bureau Gary Bodeau a déclaré qu’il y avait eu un consensus, le lundi 7 mai 2018, entre les 4 blocs politiques qui composent la chambre basse sur cette question épineuse lors de la conférence des présidents.

 

« Ils se sont mis d’accord de remettre l’interpellation du Premier ministre pour la 2e session de l’année législative de 2018. Ce, pour éviter la pertubation des travaux déjà entamés par l’Assemblée avant la fermeture de la première session le 2e lundi du mois de mai… » a expliqué le député de Delmas, Gary Bodeau.

 

Vant bèf info (VBI)