Panama propose de former la police haïtienne pour renforcer la sécurité sans envoyer de troupes

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Le président panaméen José Raúl Mulino offre l’appui de son pays à Haïti par la formation policière, excluant pour l’instant tout déploiement de troupes.

Panama, le 6 juin 2025._Le président panaméen José Raúl Mulino a proposé, vendredi, un appui concret à la Police nationale d’Haïti, en offrant la formation de ses agents dans les domaines de la sécurité urbaine et frontalière. Une initiative qui, selon lui, pourrait contribuer à ramener la paix dans ce pays des Caraïbes, ravagé par la violence.

Toutefois, il a précisé que cette collaboration se ferait sans engagement militaire direct. « Il n’est pas question, pour le moment, d’envoyer un quelconque contingent de police panaméen en Haïti », a-t-il affirmé.

Haïti traverse une crise interne sévère. L’économie est à genoux, le tissu social désintégré, et la violence des gangs a atteint des niveaux alarmants. À Port-au-Prince, près de 85 % du territoire est contrôlé par des groupes armés. Des milliers de personnes ont été tuées, tandis que des dizaines de milliers ont dû fuir leurs maisons.

Face à ce chaos, une mission multinationale d’appui à la sécurité a été autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Elle n’est cependant pas dirigée par l’organisation, mais vise à soutenir les autorités haïtiennes dans la restauration de l’ordre public.

Lors du Sommet de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), tenu à Montería, en Colombie, le chef de l’État panaméen a eu un entretien avec Leslei Voltaire, président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti. Il lui a fait part de la position de son pays : toute participation de troupes panaméennes devra impérativement passer par un appel formel des Nations Unies, dans le cadre d’une mission de Casques bleus.

Yves Manuel
Vant Bèf Info( VBI)

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