ONU : « Haïti a besoin de plus d’aide pour lutter contre les gangs »

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L’envoyée spéciale de l’ONU en Haïti, Helen La Lime,  a déclaré  mercredi que les ressources et la formation que la communauté internationale fournit à la police nationale d’Haïti sont insuffisantes pour lutter contre des gangs de plus en plus violents. Elle a fait cette déclaration lors de sa participation  à une réunion de l’OEA à Washington D.C.

New-York, le 16 mars 2023.   La cheffe de la BINUH en Haïti a appelé  une fois de plus au déploiement d’une force étrangère spécialisée. « Nous n’arrivons pas à comprendre les choses », a-t-elle  déclaré. « Nous devons commencer à reconstruire ce pays. »

De puissants gangs se sont infiltrés dans des communautés pacifiques dans et autour de la capitale haïtienne, et les experts estiment qu’ils contrôlent maintenant environ 60% de Port-au-Prince. Ils ont pillé des quartiers, violé des adultes et des enfants et enlevé des centaines de victimes, des missionnaires américains, dans le but de contrôler plus de territoire.

« Il est urgent que l’OEA  comprenne  que la détérioration de la situation sécuritaire sur le terrain a atteint son apogée et que des bandes armées parcourent désormais le pays sans restrictions », a déclaré pour sa part Jean  Victor Généus, ministre des Affaires étrangères.

De hauts responsables haïtiens, dont Genéus et le Premier ministre Ariel Henry, ont appelé à plusieurs reprises à une présence internationale sur le terrain, une demande formulée pour la première fois en octobre qui n’a pas été prise en compte par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a plutôt appliqué des sanctions.

« Le temps est venu pour les actes, pas pour les paroles », a déclaré Généus. « Haïti n’a pas les moyens de résoudre cette crise par lui-même. »

« Il ne suffit pas d’avoir des armes à feu. Il ne suffit pas de renforcer la police nationale et l’armée », a déclaré Léon Charles, représentant permanent d’Haïti auprès de l’OEA et ancien chef de la police nationale d’Haïti.

Vant Bèf Info ( VBI)