ONU : António Guterres condamne le massacre de 184 personnes à Port-au-Prince
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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné la violence perpétrée par des gangs armés à Port-au-Prince, en Haïti. Entre les 6 et 8 décembre, au moins 184 personnes, dont des hommes et femmes âgés de plus de 60 ans, ont été tuées dans des conditions atroces.
Lors d’une conférence de presse, son porte-parole, Stéphane Dujarric, a indiqué que Guterres avait exprimé ses condoléances aux familles des victimes et exhorté les autorités haïtiennes à ouvrir une enquête approfondie. Les responsables doivent être identifiés et traduits en justice.
Le chef de l’ONU a également renouvelé son appel à la communauté internationale. Il a demandé un soutien accru en matière de sécurité, ainsi qu’un appui financier et logistique pour renforcer les capacités de la police haïtienne. Par ailleurs, il a pressé les acteurs politiques haïtiens à accélérer la transition politique, une étape cruciale pour stabiliser le pays.
Un massacre motivé par des accusations de sorcellerie
Le drame s’est produit au Quai Jérémie, dans le quartier de Cité Soleil, l’un des bastions des gangs armés à Port-au-Prince. Selon des informations de CDP-Haïti, une organisation de défense des droits humains, le gang dirigé par Micanor Altes, alias « Wa Mikano », a commis ces meurtres après l’accusation de pratiques de sorcellerie.
Wa Mikano aurait consulté un prêtre vaudou à propos de la maladie grave de son fils, décédé le 8 décembre. Le prêtre aurait imputé cette tragédie aux « mauvais sorts » lancés par des membres âgés de la communauté. Furieux, Wa Mikano et ses hommes ont tué les victimes, principalement à coups de machettes et de couteaux.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)