Marche pacifique pour réclamer justice pour les victimes du massacre de Pont-Sondé
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Des centaines de personnes ont manifesté ce vendredi dans les rues de Pont-Sondé pour exiger justice en faveur des victimes du massacre survenu le 3 octobre, qui a causé la mort de plus d’une centaine de personnes et entraîné la disparition de nombreuses autres.
Pont-Sondé, le 23 novembre 2024. Brandissant des pancartes arborant des slogans tels que « On n’en peut plus », « Justice pour les victimes », « Pont-Sondé debout » et « Nous voulons la sécurité », les manifestants ont parcouru les rues de la 5ᵉ section communale de Saint-Marc.
Ce rassemblement a été organisé à l’initiative de plusieurs associations locales.
« Le 3 octobre a marqué les esprits des habitants de Pont-Sondé. C’était une journée noire. Plus de deux cents personnes ont été froidement abattues par des individus lourdement armés », déplore Jude, un habitant, dénonçant l’inaction des autorités locales et nationales face à cette tragédie.
Il poursuit en ces termes : « Des unités d’élite de la Police Nationale d’Haïti (PNH) avaient été déployées dans la région, accompagnées de dizaines de véhicules blindés. Or, plus d’un mois après, aucune offensive sérieuse n’a été menée contre le gang Gran Grif, qui continue de semer la terreur parmi la population. Cette situation est intolérable. »
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, des individus affiliés au gang de Savien ont attaqué la 5ᵉ section communale de Saint-Marc.
Selon les témoignages des habitants, ces assaillants ont ouvert le feu de manière aveugle et indiscriminée, entraînant la mort de plus de 215 personnes et blessant plus de cinquante autres.
Au lendemain de cette attaque meurtrière, le Premier ministre de l’époque, Gary Conille, accompagné des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), avait promis de mener une lutte acharnée contre les groupes armés.
Cependant, plus d’un mois après ces déclarations, les habitants de Petite-Rivière, de Liancourt, des Verrettes, de Pont-Sondé, de Villard, de l’Estère, de Moreau Pey et de Carrefour Pey continuent de vivre dans la peur et l’incertitude.
Lanois Camilus ALCIDOR
Vant Bèf Info (VBI)