L’insécurité : un frein majeur pour l’économie et l’agriculture dans l’Artibonite

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L’insécurité chronique qui sévit dans le département de l’Artibonite constitue un véritable cauchemar pour les entrepreneurs et les agriculteurs. Garry Dalencourt entrepreneur bien connu de la région, a dénoncé les défis grandissants que cette situation impose aux activités économiques lors de son passage à l’émission Panel Magik, ce jeudi 19 décembre.

Port-au-Prince,jeudi 19 décembre 2024

Selon lui, la mainmise des gangs armés sur des zones stratégiques du département paralyse le transport des marchandises et alourdit les charges des commerçants. Les transporteurs doivent payer des droits de passage aux gangs, et ces frais illégaux se répercutent sur les prix des produits surtout ceux de première nécessité , a-t-il expliqué. Une situation qui, au-delà des coûts économiques, affecte directement le pouvoir d’achat des habitants.

L’agriculture, victime collatérale de l’insécurité

Dans une région comme l’Artibonite, où l’agriculture joue un rôle central dans l’économie, les impacts de l’insécurité sont dévastateurs. Garry Dalencourt a souligné la rareté des semences et des engrais, freinant la production agricole, déjà en baisse. « Ceux qui arrivent à cultiver subissent des pertes énormes, car l’isolement et le contrôle des zones par les gangs rendent difficile l’écoulement des récoltes », a-t-il ajouté.

Le problème se complique davantage à Savien, une zone particulièrement affectée par la présence des gangs. Ces derniers contrôlent l’accès à l’eau, ressource cruciale pour l’agriculture. Les agriculteurs situés en aval doivent payer des rançons pour irriguer leurs terres ou, dans bien des cas, abandonner leurs activités. Et même lorsque des récoltes sont possibles, les gangs s’en prennent parfois directement aux champs, volant les produits ou empêchant leur transport.

Un avenir incertain

Cette situation alarmante compromet non seulement l’économie locale, mais également la sécurité alimentaire de toute la région. Malgré les efforts de certains acteurs locaux pour maintenir une activité économique minimale, Garry Dalencourt affirme que l’insécurité semble de plus en plus difficile à surmonter.

Alors que l’Artibonite, traditionnel grenier agricole d’Haïti, se plie sous le poids de l’insécurité. L’appel de Dalencourt à une intervention urgente et efficace résonne comme un cri du cœur.

Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)

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