Les policiers kenyans n’inspirent pas confiance face à la violence grandissante des gangs armés
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Un mois après l’arrivée du premier contingent de policiers kenyans en Haïti, la situation sécuritaire de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince ne montre pas de signes d’amélioration. De nombreux habitants ont exprimé leurs inquiétudes ce lundi 5 août 2024 concernant l’inefficacité apparente des policiers kenyans dans les zones contrôlées par les groupes armés.
Inquiétudes des habitants de Port-au-Prince
Port-au-Prince, 5 août 2024 – La mission principale des forces policières kenyanes est d’assister la PNH dans la rétablissement de l’ordre et de la sécurité à Port-au-Prince. Cependant, malgré leur déploiement, les gangs armés continuent de démontrer leur force, suscitant de vives inquiétudes parmi les résidents.
Pour Maître Annick Jean Louis, coordonnateur général de Konbit Rezistans Ayiti (KORESA), les policiers kenyans n’ont pas encore inspiré confiance par leur comportement face à l’insécurité croissante dans la capitale.
« Ils sont venus en Haïti pour manger, danser et se détendre. Les Kenyans n’inspirent pas un sentiment de confiance pour résoudre le problème de l’insécurité qui règne dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince », a-t-il déclaré.
Pierre Rita, une activiste politique et responsable d’une organisation de femmes à Canapé-Vert, a également exprimé ses préoccupations quant à l’inefficacité des policiers kenyans, soulignant leur manque de volonté et leur amateurisme dans l’accomplissement de leur mission.
Quelques facteurs à considérer
Pour certains observateurs, les policiers kenyans n’ont apporté que peu de changements depuis leur arrivée. Pierre Billy, juriste et professeur de philosophie, critique l’écart salarial entre les policiers kenyans, payés 1400 dollars US par mois, et les policiers haïtiens, estimant que cela constitue un affront à la dignité de la PNH et pourrait démotiver les agents locaux. Toutefois, il convient de noter qu’aucune source officielle n’a confirmé le salaire des policiers kenyans en mission en Haïti.
Nayder Jean, étudiant en géographie et sciences politiques, souligne l’importance d’un plan géostratégique et d’une cartographie des zones contrôlées par les gangs pour rendre les opérations des policiers kenyans et de la PNH plus efficaces.
« Il faut avoir un plan géostratégique et la cartographie des zones rouges pour que les forces policières kenyanes puissent mieux cerner les principaux défis des opérations dans les zones contrôlées par les groupes armés », a-t-il souligné.
Appel à l’action
Dans un contexte où la violence des gangs armés continue de semer la terreur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les habitants appellent le Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) à agir en urgence pour restaurer la paix et la tranquillité.
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)