Les paris sportifs, une addiction chez les jeunes Haïtiens

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Les paris sportifs connaissent une popularité grandissante en Haïti, notamment auprès des jeunes. Dans un contexte économique difficile, marqué par le chômage et l’inséurité financière, plus d’un voit dans cette activité un moyen rapide de gagner de l’argent. Toutefois, cette pratique peut mener à une dépendance aux conséquences désastreuses.

Pétion-Ville, le 5 mars 2025.- Autrefois dominée par la loterie traditionnelle, la culture du jeu en Haïti a évolué avec l’arrivée des paris sportifs. Aujourd’hui, des plateformes de jeu en ligne permettent aux jeunes de miser sur divers événements sportifs, principalement le football, le basketball et le tennis.

Sur dix jeunes interrogés au hasard dans un bureau à Canapé-Vert, huit ont déjà tenté leur chance. Les deux autres apprennent encore à mieux connaître ce monde. Ce chiffre, qui reflète la réalité de nombreux autres quartiers, témoigne de l’engouement massif pour cette activité.
Espoir d’une part, malchance de l’autre
Pour de nombreux jeunes, les paris sportifs représentent une opportunité de sortir de la précarité.
« Nous n’avons pas beaucoup d’opportunités économiques. Parier sur les matchs est une manière pour nous d’espérer un meilleur lendemain » témoigne Sébastien Lucanod, habitant de Canapé-Vert. Cependant, il souligne que cette quête de gains rapides entraîne souvent des pertes importantes.
« Je parie presque tous les jours. Parfois, je gagne et parfois je perds. Je me dis toujours que la prochaine fois sera la bonne, » confie Marc-Harry Léger.
« Il est interdit aux employés de parier, mais je le fais quand même. » admet une caissière d’une entreprise de paria sportifs, sous couvert d’anonymat.
L’addiction aux paris sportifs, un cancer abstrait
Pour Kathia Macenat, manager d’une autre entreprise du secteur, la dépendance aux paris sportifs entraîne des répercussions graves, notamment la perte financière. Elle souligne que beaucoup de jeunes misent des sommes importantes, parfois au détriment de leurs besoins essentiels.
« Ils vont jusqu’à parier l’argent de leur scolarité. Un jour, une dame est venue se plaindre pour son fils qui avait utilisé l’argent de sa scolarité pour parier. Quand elle l’a découvert, il avait déjà tout perdu, » ajoute-t-elle.
« L’obsession du jeu engendre une pression constante et un sentiment de frustration chez les joueurs. Certains, après avoir perdu tout leur argent, se tournent vers des pratiques illégales pour tenter de se refaire une santé financière, » affirme le sociologue Sadrack Jean-Baptiste, abordant également les conséquences psychologiques de cette addiction.
Les compétitions internationales, un facteur d’influence majeur
Les grandes compétitions, notamment la Ligue des Champions, exacerbent encore plus la fièvre des paris en Haïti. Ce mercredi 5 mars 2025, la deuxième soirée des huitièmes de finale de la Ligue des Champions suscite une vague de pronostics dans tout le pays. Certains jeunes créent même des groupes de paris afin de miser en toute sécurité. Il y en a qui misent sur ces affiches dans l’espoir de décrocher le jackpot.
Que Gagne l’État ?
Face à l’explosion des paris sportifs, malgré les nombreuses conséquences négatives, des balises ont été instaurées pour permettre à l’État de collecter des taxes.
Selon une source sûre, cette tâche revient à la Loterie de l’État Haïtien (LEH). Refusant de nous communiquer le montant exact des taxes perçues, cette source confirme néanmoins que les sociétés de paris sportifs versent un montant annuel à l’État. Une autre source évoque une enveloppe de six millions de gourdes par année.
Si les paris sportifs offrent aux jeunes Haïtiens un espoir d’améliorer leur situation financière, ils présentent également de sérieux risques. Entre gains et pertes abusives, cette pratique est devenue un fléau qui nécessite une régulation stricte.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)
Yo toujou di jèn se avni yon peyi , men Ayiti se pa sa , jèn ki pa fè pati jenrasyon 2000 yo te chèche konesans mete nan tèt yo , sak pat ka kontinye etid klasik yo te pito chèche aprann yon metye manyèl pou itil tèt yo ak fanmi yo tankou : kouti, daktilografi, afloral , bwoderi, elatriye menm karate te oblije vin pase pou yon pwofesyon nan epòk sa yo e se te yon pot de sòti pou jenrasyon pase yo vre paske te gen anpil jèn ki te jwenn chans vwayaje al nan lot peyi akoz karate epi lè yo rive yo te konn travay ede tèt yo ak fanmi yo . Pat gen tout kantite jèn enpav sa yo konsa k’ap chita bò lari, radote , fè tripotay , chèche moun kont , derespekte moun elatriye . Demokrasi sa monchè o, alò se pa fin fòt demokrasi-a men se ki kalite pèp k’ap aplikel’ la ..?
Jèn yo ap toujou lage litlit nan aza sou entènet akoz pran yon sijè sou espirityalite avek yo la pou wè reyaksyon yo , envite yo nan yon seyans meditasyon ki t’ap bon pou yo anpil ki t’ap elimine enpe strès ak sousi genyen wap envite k’ap lage yonn nan vye vokabilè mal-edike yo-a nan figiw , konsa genyen tou ki prale yon sèl fwa epi ki pap janm met pye ankò paske se pa move sijè k’ap trete , se pa koze sèks k’ap pale , se pa zafè lajan k’ap regle elatriye sa pap entèrese yo alò yon peyi konsa se kraze pou yo krazel’ plat vrèman epi pou yo refèl’ kew vlel’ ,kew pa vlel’ …