Les femmes toujours en proie à la violence et à l’injustice, déplore l’OPC
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L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) attire l’attention sur la situation difficile des femmes et des filles en Haïti. À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, l’OPC plaide en faveur de la fin des violences basées sur le genre.
Port-au-Prince, le 8 mars 2024. La journée internationale des droits des femmes est célébrée autour du thème : « investir en faveur des femmes, accélérer le rythme ».
En Haïti, l’OPC salue le courage des femmes, leur résilience, leur participation active dans la lutte pour le respect des droits humains et de la démocratie.
Cependant, l’OPC souligne que la journée internationale des droits des femmes est célébrée cette année en Haïti dans un contexte particulier.
Il évoque la dégradation de la situation des droits des femmes. Toutefois, il honore les femmes haïtiennes, notamment les policières engagées dans la protection des vies et des biens. Il déplore également la situation des épouses et mères de policiers victimes dans l’exercice de leur fonction.
Il y a aussi les « Madan Sara » qui sont des commerçantes victimes du climat d’insécurité. Certaines d’entre elles ont été enlevées, tuées ou blessées.
L’OPC affirme, dégager aussi une pensée spéciale pour les ouvrières des usines de sous-traitance, victimes d’injustice sociale. Il y a également des travailleuses domestiques exposées à la discrimination.
L’organisation fait remarquer que la crise socio-politique affecte des professionnelles de tous les secteurs, qu’elles soient avocates, juges, médecins, professeures, journalistes ou entrepreneures.
Elle dénonce les violences basées sur le genre faisant remarquer que, dans certains cas, les femmes sont utilisées comme des butins de guerre des gangs armés.
L’institution que dirige Renan Hédouville évoque, en ce sens, le cas de la jeune femme Micheline Dor, 22 ans. Elle a été tuée de deux balles dans son vagin le 30 novembre dernier par le chef du gang Grand Griffe (Artibonite, Luckson Elan) parce qu’elle refusait de continuer à se laisser violer.
Cette année, à cause des violences accrues, nous ne pouvons pas commémorer solennellement la journée internationale des droits des femmes en Haïti, note l’OPC.
Néanmoins, il réitère son engagement à lutter en faveur du respect des droits et des libertés de toutes les femmes en Haïti. Et cela, soutient-t-il dans une note, même si des femmes sont obligées de fuir leurs maisons pour se réfugier dans des abris de fortune. Même si des filles ne peuvent plus aller à l’école.
Il est temps, crie le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, de mettre fin à l’improvisation et à l’horreur planifiée.
Vant Bèf Info (VBI)