Les FADH en condition « D » : le ministère de la Défense recadré par l’Association militaire d’Haïti

Getting your Trinity Audio player ready...

Le ministère de la Défense a demandé aux autorités militaires de mettre les Forces armées d’Haïti (FAd’H) en condition « D ». Quelques heures après la publication de cette note diffusée sur les réseaux sociaux, l’Association des militaires haïtiens a réagi, soulignant que ce n’est pas la prérogative du ministre de la Défense de mettre la troupe en condition « D ».

Port-au-Prince, le 19 mars 2024 – Dans une note publiée ce mardi, l’Association militaire a vivement critiqué la décision émanant du ministère de la Défense appelant les Forces armées d’Haïti à se mettre en position « D ».

« Le directeur général du ministère de la Défense ne peut intimer un ordre à un commandant en chef d’autant plus qu’il est de grade inférieur », a-t-elle dénoncé, soulignant que la mise en condition « D » ne peut être décidée que par le commandant en chef.

L’association révèle également un manque de protocole administratif dans la démarche de Jean Marc Berthier Antoine et Louis Marcelin Daniel, respectivement ministre et directeur général du ministère de la Défense.

En aucun cas un directeur général du ministère de la Défense ne peut intimer un ordre à un commandant en chef, d’autant plus qu’il est de grade inférieur. Et ceci, même quand il prétend transmettre un ordre direct du ministre de tutelle.

La tutelle du ministre de la Défense sur l’armée est pour des convenances administratives.

La Constitution de 1987 et les règlements généraux des FAd’H sont formels : le commandant en chef relève directement du président de la République, duquel il reçoit ses ordres.

En aucun cas il n’est acceptable qu’une correspondance interne fasse l’objet d’une divulgation sur les réseaux sociaux. La secrétaire rédige ; le ministre, ou dans ce cas précis le DG, signe la note qui est mise sous enveloppe scellée et transmise par messager, lit-on dans la note dont la rédaction de Vant Bèf Info a eu une copie.

« Nous sommes en situation de crise. Pas de temps ni de place pour de l’apprentissage », conclut la note.

Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)

🚨Abonnez-vous à la Chaîne WhatsApp de Vant Bèf Info (VBI) .👇👇👇

https://whatsapp.com/channel/0029VaCWQmgEgGfNzI6RHa3w