L’échec cuisant des autorités étatiques face à la fureur des gangs

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Par Wandy Charles

Après le bas de ville, Tabarre, Carrefour-Feuille et d’autres quartiers (des territoires perdus), c’est maintenant au tour de Solino d’être envahi et contrôlé par les gangs armés. Ce scénario tragique, qui se répète inlassablement à travers les zones urbaines de Port-au-Prince, révèle une réalité amère : l’État haïtien, par son laxisme, a délibérément abandonné ses citoyens à la merci des criminels.

Les habitants de Solino, comme ceux des autres quartiers assiégés avant eux, ont lancé des appels à l’aide désespérés. Jour après jour, ces cris de détresse restent sans réponse, tandis que les autorités établies, censées assurer la sécurité et la paix, observent passivement la montée de cette terreur.

Chaque quartier qui tombe aux mains des gangs est un symbole de la faillite de l’État

Les promesses de restauration de l’ordre sont devenues des mots creux, laissant place à une amère résignation. Ce qu’on observe aujourd’hui n’est pas seulement l’échec des institutions sécuritaires, mais un serieux revers pour les autorités concernées, l’Etat central. Comment expliquer cette inaction ? Est-ce l’incompétence ou simplement l’indifférence ? Peu importe la réponse, les conséquences sont catastrophiques. Des vies sont brisées, des familles sont déplacées, et la population est livrée à une violence sans borne.

Solino, autrefois un quartier paisible, est désormais sous le joug des gangs, où la terreur remplace la normalité quotidienne. Pendant ce temps, l’État, dans son silence assourdissant, légitime par omission ce chaos. Ce constat fait froid dans le dos : si l’État ne protège pas ses citoyens, alors à quoi sert-il ?

L’heure n’est plus aux demi-mesures ni aux excuses. Les citoyens haïtiens, nos frères et sœurs méritent de vivre dans la dignité et la sécurité. Des actions concrètes sont exigées, et non des promesses vides. Si les autorités ne réagissent pas, l’histoire se souviendra d’eux non seulement comme des témoins passifs, mais comme des complices dans l’effondrement de la nation.

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