Le MENFP a 30 jours pour respecter ses engagements, avertit le syndicat des employés

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Une semaine après la grève lancée, le 25 avril dernier pour exiger de l’Etat de meilleurs conditions de travail, le Syndicat des employés du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (SEMENFP) annonce une trêve. Les protestataires accordent un mois aux concernés pour satisfaire leurs revendications.

Port-au-Prince, le 3 mai 2019.- L’application de la convention (n° 100) de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’égalité de rémunération et la promesse des responsables de l’État, est à l’origine de cette trêve annoncée par le syndicat des employés du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP).

Des responsables du syndicat des employés du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) / photo VBI

« Dès le lancement de la grève, le 25 avril 2019, nous avons eu plusieurs rencontres avec les autorités concernées », explique la porte-parole de la structure, Marie Antoinette Médor. Et, à l’issu des discussions, les protagonistes sont parvenus a trouvé une entente autour de la question.

Au delà des revendications du corps syndical du MENFP concernant, la nomination des contractuels, l’augmentation salariale, une carte de débit, de l’effectivité de la carte d’assurance santé, les syndicalistes ont encore dénoncé les actes discriminatoires qui existent au sein dudit ministère.

« Certains employés, qui sont attachés au même service et qui accomplissent les mêmes tâches, font face à un écart considérable au niveau de leur salaire », déplore Marie Antoinette Médor. Elle poursuit que les employés du MENFP travaillent sans protection sociale, pourtant chaque mois, on fait des prélèvements sur leur salaire en matière d’assurance.

L’engagement des responsables du ministère de l’éducation nationale de faire appliquer entre autres, le principe de l’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail à valeur égale, est donc perçu par le syndicat du MENFP comme un pas important vers la satisfaction de leurs revendications.

Cependant, la trêve émanant de cet engagement, est loin d’être une carte blanche octroyée à L’État. Les syndicalistes se veulent d’ailleurs prudents, et menacent de remettre le couvert au cas où les autorités n’auront pas tenus promesse.

« Un mois, pas plus, leur est accordé en ce sens », indique la porte-parole du corps syndical. Dans le cas contraire, Marie Antoinette Médor promet de passer au plan B.

Entre promesse, indignation, voire frustration, en Haïti, depuis toujours, l’harmonie entre le ministère en question et le personnel est mise à mal.

Vant bèf info (VBI)