Le MAST oublie le Centre d’accueil de Carrefour, la mairie lance un cri d’alarme

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La Mairie de Carrefour dénonce la situation du Centre d’accueil de cette commune. Le ministère des affaires sociales et du travail (MAST) néglige et oublie totalement les centaines d’enfants et d’employés formant le staff administratif du Centre d’accueil, déplore la Mairie.

« Ce centre conçu pour rechercher, accueillir, instruire et éduquer les laisser pour compte, a largement contribué, dans le temps, à combattre la délinquance juvénile qui est transformée en grand banditisme », dénonce la Maire de Carrefour.

L’administration communale fait remarquer que, par le passé, le centre d’accueil de Carrefour a produit des professionnels, des artisans, des techniciens et de très grands musiciens.

Cependant, souligne-t-elle, depuis plusieurs dizaines d’années, l’Etat semble ne plus s’intéresser à la vie et à l’avenir des jeunes, écrit le maire de Carrefour Jude Edouard Pierre au ministre des affaires sociales, Georges Wilbert Franck.

« Depuis la cour jusqu’au dortoir des démunies, toutes les structures mises en place par le passé sont délabrées », déplore Jude Edouard Pierre. L’hygiène est quasiment absente. Il n’y a pas d’eau potable, pas de blocs sanitaires ce qui oblige les enfants à faire leurs besoins dans les drains, souligne-t-il.

L’infirmerie ne fonctionne plus, donc il n’y a aucun encadrement médical pour ces jeunes.

Pour ce qui est de l’éducation, c’est le vide total. Il n’y a pas moyen pour l’école du centre d’accueil de fonctionner faute de mobiliers, de matériels et de fournitures scolaires.

Les enfants ne peuvent pas apprendre. Ils n’ont ni livres, ni cahiers, ni chaussures. Ils n’ont pratiquement rien, dénonce le premier citoyen de la commune de Carrefour.

Côté nutritionnel, les enfants qui fréquentent le centre d’accueil de Carrefour, ne mangent plus à leur faim car le centre ne reçoit pas assez d’ingrédients pour leur préparer à manger.

Quant aux employés, environ une vingtaine, ils sont traités en parents pauvres. Les contractuels, environ une centaine, ne reçoivent aucune subvention de l’Etat, écrit M. Pierre au titulaire du MAST.

Malgré leur âge avancé, ils refusent d’abandonner les enfants. La Mairie de Carrefour affirme avoir tiré, à plusieurs reprises, la sonnette d’alarme, mais rien n’a été fait.

« En bon père de famille, le maire Jude Edouard Pierre utilise tantôt ses maigres ressources, tantôt il sollicite les institutions caritatives pour nourrir au moins une fois par jour les enfants.

Cette correspondance qu’il adresse au ministre des affaires sociales est un dernier avertissement. Si rien n’est fait, il compte solliciter le protecteur du citoyen pour dénoncer la violation des droits fondamentaux des enfants, le refus de l’Etat de remplir sa mission envers le centre d’accueil, la non-assistance aux personnes en danger.

Aussi, il sollicite, de toute urgence, l’envoi d’une délégation dans la commune pour constater la gravité de la situation, évaluer les besoins réels du centre et mobiliser les ressources nécessaires pour redonner vie à cette frange non négligeable de la société.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)

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