Le juge Voltaire a été auditionné proprement à Musseau

Getting your Trinity Audio player ready...

La justice haïtienne s’aligne clairement. Le cabinet d’instruction est instruit des pouvoirs de l’exécutif. Aucune menace pour la reconduction du valeureux juge. Celui qui, entre tous, saura consolider l’affaire.

Chargé depuis quelque temps de conduire l’instruction du dossier d’assassinat de feu le Président Jovenel Moïse, le juge Voltaire s’est précipité au bureau du Premier ministre président, Ariel Henry, pour mettre fin à la clameur. Justiciable du pouvoir exécutif, il s’aliène ses bonnes grâces.

À la surprise de tous, alors que Ariel Henry s’était toujours refusé à toute coopération avec la justice dans le cadre de ce dossier, il s’est senti assez confiant pour ouvrir les largesses de la Primature à la sagesse du juge d’instruction extraordinaire. Qui ne s’embarrasse pas de manière pour devenir l’hôte du suspect, vite devenu seulement témoin. Mais « témoin » de quoi? Les juristes nous objecteront: « L’instruction est secrète. » Sacré métier !

Il y a, au plan éthique, un problème sérieux. Une situation de menace réciproque. Le juge semble passer l’épreuve de la certification. Déterminant pour son maintien dans le système. Mais on nous fait croire que le Premier ministre subit l’épreuve de l’instruction. Pour se blanchir. Malgré l’épaisseur des taches. Quelle tâche!

La justice haïtienne demeure prisonnière. Les hommes de pouvoir décident du juste comme de l’injuste. De tout temps.

Entre-temps, la population observe les manœuvres insidieuses de ces cyniques qui ont dirigé et qui nous dirigent encore. Passivement. Selon les apparences. Jusques à quand?

JT
Vant Bef info (VBI)