La République Dominicaine ne signera pas le pacte mondial sur les migrations pour défendre sa frontière avec Haïti
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Port-au-Prince, le 7 décembre 2018.- La République Dominicaine décide de ne pas signer le pacte mondial sur les migrations, un document de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui devrait être validé lors d’un sommet prévu à Marrakech (Maroc), les 10 et 11 décembre 2018.
Le débat sur la question provoque une vive polémique en République voisine où des citoyens continuent d’appeler au durcissement de la politique migratoire vis-à-vis d’Haïti.
Alors que s’ouvrait le 11e Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) le 5 décembre 2018 à Marrakech, la République Dominicaine annonçait qu’elle ne serait pas représentée à cet événement international.
Dans un document lu par le consultant juridique du pouvoir exécutif (dominicain), Flavio Darío Espinal, il est indiqué que « le pacte mondial sur les migrations pourrait compromettre les mesures migratoires et provoquer des charges que le pays risque de ne pas pouvoir tenir ».
« L’adoption d’un pacte de cette nature, vu son contenu et ses implications, requiert un minimum de consensus dans la société civile qui n’existe apparemment pas dans les circonstances actuelles », a-t-il poursuivi.
Les autorités de la république voisine affirment leur position en faveur d’une politique migratoire respectueuse des droits humains « mais n’entendent nullement renoncer à leur prérogative souveraine de protéger leurs frontières ». Sur les réseaux et dans la presse, des partis politiques et personnalités de la société civile domincaine ont estimé que la signature du pacte mondial pour les migrations équivaudrait à accepter une fusion d’Haïti avec la République Dominicaine.
Le Pacte global sur les Migrations qui n’a pas de force contraignante présente 23 propositions pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l’information, l’intégration des migrants, l’échange d’expertises. Il interdit les détentions arbitraires et n’autorise les arrestations qu’en dernier recours.
Vant bèf info (VBI)