La police reste engagée sur plusieurs fronts malgré l’épineuse question de nourriture, dix blindés déployés à Savien

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Dix (10) blindés de la PNH sont déployés à Savien, dans l’Artibonite. Déterminés, les agents de l’ordre ont emprunté la route nationale numéro un, en passant par Canaan et résistant aux attaques des bandits. Ce déploiement a été décidé suite à l’attaque des bandits ayant tué, selon un décompte des Nations Unies, plus de 70 personnes, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 octobre, à Pont-Sondé. Il témoigne également de la volonté des agents, engagés sur plusieurs fronts, à lutter contre les groupes armés. Ces derniers n’ont pas à subir les conséquences du conflit entre gros bonnets pour l’obtention de contrats juteux pour la restauration des agents d’unités spécialisées et des aspirants de l’Ecole nationale de police. 

Port-au-Prince, le 5 octobre 2024. Suite à l’attaque des bandits armés à Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite, faisant au moins 70 morts selon un décompte des Nations Unies, des policiers sont déployés dans la zone dans le but de neutraliser les bandits qui sèment la terreur dans cette localité.

Dix (10) blindés ont été déployés dans l’Artibonite après avoir emprunté la route nationale numéro 1, à hauteur de Canaan. Ils ont certes essuyé des tirs mais leur détermination à prêter main forte à leurs collègues de l’Artibonite a eu gain de cause.

En effet, les policiers, avec l’appui de la mission multinationale, ne sont pas seulement engagés sur ce front. On les retrouve également à Gressier où des avancées significatives ont été enregistrées.

Les agents de l’ordre ont aussi mené des opérations dans les localités de Bel-Air, Solino et Bas-Delmas. Des riverains de ces zones sont, pour le moins, élogieux envers les agents engagés sur ces fronts.

Cela fait plusieurs semaines que les attaques des bandits de Bel-Air sur Solino ont cessé, témoigne Pascal (nom d’emprunt), un père de famille vivant à Solino et qui avait dû fuir à deux reprises lorsque les hommes du chef de gang Kempes Sanon intensifiaient leurs attaques dans la zone.

A Fort National, les citoyens affirment qu’ils restent vigilants même s’ils confirment que, depuis le lancement des opérations des forces de l’ordre, les attaques des gangs armés ont pratiquement cessé.

C’est également le cas à Gressier où les forces de l’ordre ont neutralisé plusieurs bandits armés. De nombreux riverains, qui avaient abandonné leurs maisons, sont retournés au bercail.

Louant le travail des policiers, les citoyens, notamment ceux vivant dans les quartiers menacés par les gangs, disent souhaiter que rien n’affecte la motivation de ces agents.

Ils citent entre autres les primes de risques qui doivent être versées régulièrement et la restauration des agents qui, soulignent-ils, ne doit être interrompue sous aucun prétexte.

Comment peut-on envoyer des agents sur le front, affronter des bandits lourdement armés sans leur garantir le strict minimum, même pas la continuité du service de restauration, s’interroge Pascal.

Aussi, il demande aux protagonistes de prioriser les intérêts des agents. Le litige doit être réglé mais, entretemps, et sous aucun prétexte, le service de restauration ne doit être interrompu.

Des responsables de certaines entreprises qui avaient répondu à l’appel d’offre de la PNH pour assurer la restauration des agents d’unités spécialisées et des aspirants à l’Ecole nationale de police, ont demandé au directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), de revoir la décision de non-attribution de plusieurs lots en lien à cet appel d’offres.

Ils estiment que leurs droits ont été lésés et réclament l’intervention du ministre de la justice.

Cependant, ces différends ne devraient aucunement interrompre le service pour ne pas affecter la motivation des agents déterminés à mener à bien leur mission consistant à protéger et servir la population.

Dodeley Orelus

Vant Bèf Info (VBI)