La Ligue des Écoles Privées d’Haïti (LIEPHA) appelle l’État à agir face à la crise scolaire

Education
Getting your Trinity Audio player ready...

La Ligue des Écoles Privées d’Haïti (LIEPHA) a tiré la sonnette d’alarme ce vendredi lors d’un point de presse tenu à Delmas, mettant en lumière la situation catastrophique que vivent de nombreuses écoles privées, en particulier celles situées dans les zones défavorisées. L’association a profité de l’occasion pour présenter ses revendications et exhorter l’État haïtien à assumer pleinement ses responsabilités pour améliorer la situation.

Port-au-Prince, le 4 octobre 2024 – Jean Hector Dominique, vice-coordonnateur de la LIEPHA, a déploré la précarité croissante des écoles privées, soulignant que beaucoup sont toujours occupées par des déplacés victimes de l’insécurité rampante. « Des écoles sont pillées puis incendiées par des hommes armés, entraînant une décapitalisation massive, tandis que l’État reste inactif », a-t-il déploré. Cette situation, combinée à une pénurie de professeurs, laisse présager une année scolaire extrêmement difficile, selon lui.

Villère Deunel, coordonnateur de la LIEPHA, a de son côté présenté une série de revendications en sept points clés, tout en indiquant que des discussions ont déjà été engagées avec le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). Ces revendications incluent :

  1. Un appui financier, psycho-pédagogique et psycho-social aux écoles privées.
  2. Une augmentation du budget de l’Éducation de 10 % à 25 % au niveau national.
  3. L’amélioration des conditions et de l’insertion des élèves en situation de handicap.
  4. La formation du personnel enseignant des écoles privées.
  5. L’intégration d’une formation en arts et métiers dès le nouveau secondaire.
  6. L’exonération des impôts pour les écoles privées et des franchises accélérées en leur faveur.
  7. La mise en place d’un Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE).

La LIEPHA appelle l’État à prendre des mesures urgentes pour répondre à ces demandes et sauver le secteur éducatif haïtien.

Jean Gilles Desinord
Vant Bèf Info (VBI)