La  Banque mondiale approuve un nouveau cadre de partenariat stratégique pour Haïti

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Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé,  ce mardi 4 mars 2025, un nouveau cadre de partenariat stratégique pour Haïti. S’étendant sur la période 2025-2029, ce nouveau plan vise à jeter les bases d’une reprise économique et sociale, précise un communiqué de la Banque mondiale

Washington DC, le 4 mars 2025.- Ce nouveau cadre vise  à atténuer les potentiels risques de détérioration du capital humain, de renforcer également les infrastructures physiques et les capacités institutionnelles de fonctionnement.

Cette stratégie, poursuit un communiqué de la Banque mondiale, intervient à un moment où Haïti traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente. Le développement du pays a été freiné par une crise – une fragilité alimentée par l’instabilité politique, les conflits et la violence, notamment la prolifération des groupes armés et les défaillances de la gouvernance. Divers chocs exacerbent l’environnement politique et économique, notamment la violence des gangs.

La nouvelle stratégie permettra de mettre environ 320 millions de dollars américains à disposition d’Haiti sous forme de subventions dans le but de renforcer la résilience des populations les plus vulnérables, souligne le communiqué. 

Cette nouvelle stratégie vise à renforcer la gouvernance économique en créant des opportunités d’emplois, en maintenant les capacités institutionnelles essentielles à la fourniture des services de base et en préservant le capital humain afin d’ accroître la résilience aux catastrophes naturelles et aux chocs.

« Haïti doit accroître la résilience de ces institutions régaliennes, des systèmes et des capacités à court terme de l’État, tout en établissant les bases de réformes transformationnelles à plus long terme. Ce nouveau cadre de partenariat doit contribuer à aider le pays à atteindre ces objectifs », a dit Alfred Metellus, ministre de l’Economie et des Finances d’Haïti.

«Le Groupe de la Banque mondiale soutiendra la création d’un environnement favorable au secteur privé et facilitera les investissements susceptibles de stimuler la croissance économique, de créer des emplois et de promouvoir le développement durable. La Société financière internationale (IFC) mettra l’accent sur l’inclusion, la croissance économique, la productivité et la durabilité pour soutenir le secteur privé dans la préservation, la création d’emplois et la compétitivité», peut-on lire dans le communiqué de l’institution financière mondiale.

« Malgré l’incertitude et la volatilité croissantes, le Groupe de la Banque mondiale poursuit son soutien sur le terrain en Haïti. Nous nous concentrerons sur les investissements dans les zones de grande vulnérabilité et dans celles où l’accès aux services de base est limité », a déclaré Anne-Lucie Lefèvre, responsable des opérations de la Banque mondiale en Haiti. 

« La Banque mondiale soutiendra le renforcement de la résilience des populations pauvres et exposés aux risques divers, tout en consolidant les bases de la croissance. »

Le document indique que la mise en œuvre de la nouvelle stratégie mettra l’accent sur un modèle flexible et adaptatif, une approche territoriale et des améliorations de capacités, dans un contexte de fragilité. La stratégie a été élaborée sur la base d’une analyse pertinente des défis de développement du pays, tout en tirant les leçons des stratégies passées et en consultation avec le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les partenaires au développement.

Parallèlement , le Conseil d’administration de la Banque mondiale a également approuvé un don de 60 millions de dollars américains pour le projet de renforcement de la gestion des finances publiques d’Haïti, qui vise à renforcer la capacité du gouvernement et la transparence dans la mobilisation des recettes publiques et la gestion financière. 

Le projet renforcera la gouvernance économique et créera des opportunités d’emplois en augmentant les capacités du gouvernement en matière de gestion et de surveillance budgétaire, en renforçant les institutions de contrôle externe et en augmentant la capacité et l’efficacité des opérations douanières pour la mobilisation des recettes, conclut le communiqué de la Banque mondiale.

Jean Allens Macajoux 

Vant Bèf Info ( VBI)

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