Insécurité maritime : Un bateau détourné en pleine mer avec plus de 50 passagers à bord
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L’insécurité continue de s’étendre en Haïti, affectant désormais les routes maritimes. Vendredi 13 décembre, un bateau nommé Nono, transportant 52 passagers et 6 membres d’équipage, a été détourné en pleine mer par des hommes lourdement armés alors qu’il effectuait la traversée entre l’île de la Gonâve et l’Arcahaie.
Port-au-Prince, samedi 14 décembre 2024
L’incident a suscité une onde de choc au sein de la population, particulièrement chez les habitants de la Gonâve et de la commune de l’Arcahaie, déjà éprouvés par l’insécurité grandissante.
Un détournement orchestré par des gangs armés
Selon le directeur du Service Maritime et de Navigation d’Haïti (SEMANAH), M. Sony Augustave, les ravisseurs ont conduit le bateau vers Maryani, un territoire sous contrôle de la coalition criminelle Viv Ansanm . Ce détournement marque une escalade dans les actes de banditisme en Haïti, où les gangs armés cherchent désormais à dominer les voies maritimes après avoir paralysé de nombreux axes routiers.
Cet acte démontre la vulnérabilité des routes maritimes, pourtant vitales pour les échanges commerciaux et la survie économique des zones enclavées comme la Gonâve , a déclaré M. Augustave.
Une population en détresse
L’attaque a mis en lumière l’urgence d’une intervention pour sécuriser les zones maritimes, essentielles pour le transport de personnes et de marchandises. Les familles des otages, ainsi que les habitants des régions concernées, lancent un appel désespéré aux autorités policières et judiciaires pour une réponse rapide et efficace afin de libérer les captifs.
Cet événement tragique s’inscrit dans un contexte d’insécurité généralisée où les gangs armés multiplient les enlèvements bloquant routes et ports, et isolant encore davantage les communautés déjà marginalisées.
Un appel à l’action
Face à cette situation critique, les habitants et les organisations locales exhortent les autorités à renforcer la sécurité des voies maritimes et à rétablir l’ordre dans les zones sous contrôle des gangs. L’inaction ne ferait qu’aggraver la crise humanitaire et économique qui frappe durement le pays.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Infos (VBI)