Insécurité : Cité Militaire – Village Solidarité : des habitants contraints aux travaux forcés par le gang de Simon-Pélé

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À Village Solidarité, un quartier de la zone de Cité Militaire à Port-au-Prince, des résidents sont forcés par des gangs armés à participer à des travaux de construction. Sous la menace, ils servent de main-d’œuvre pour ériger des barricades destinées à bloquer l’accès aux forces de l’ordre, selon des sources locales.

Delmas, le 8 juin 2025 – Selon ces sources, les gangs contrôlant cette partie de la capitale haïtienne ont entamé la construction de murs et de fortifications visant à empêcher toute intervention policière. Pour ce faire, ils mobilisent de force les résidents des quartiers, qui sont contraints de travailler comme maçons, porteurs de matériaux, ou encore d’apporter de l’eau et du ciment.

« Il n’y a pas de choix. Si tu refuses, tu es battu devant tout le monde », confie un habitant sous couvert d’anonymat. Ces actions sont supervisées par un chef de gang surnommé Jouma, à la tête d’un groupe de civils lourdement armés.

Les sanctions pour ceux qui refusent d’obéir sont brutales. « Ils entrent chez les gens, et si tu ne sors pas pour travailler, ils t’humilient, te frappent, ou pire », déplore un autre résident. La police n’a toujours pas pénétré la Cité pour des opérations. Les policiers se contentent de lancer des balles depuis la route de l’aéroport, qui devient une zone rouge dans sa partie sud, selon les informations recueillies.

Ces citoyens appellent la police à intervenir afin de ramener la paix dans ces quartiers réputés calmes. Énième appel à la police qui restera sans réponse comme tant d’autres. Ces quartiers ; Solino, Nazon, Delmas 30, ne diront pas le contraire.

Vant Bèf Info (VBI)