Insécurité à Carrefour : le groupe Caravane pointé du doigt

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L’insécurité à Carrefour est imputée aux agissements des policiers appartenant au groupe Caravane, selon Jude Édouard Pierre, maire de cette commune. Il met en évidence le grave danger que représente cette pratique.

Carrefour, 16 mai 2024 – À Carrefour, la situation est alarmante. Une vague d’insécurité déferle sur la commune, avec des regroupements armés semant la terreur tout au long de la journée, instillant la peur parmi les résidents, perturbant le fonctionnement normal des écoles et des entreprises, et entravant la vie quotidienne des Carrefourois.

Récemment, une famille a été assassinée entre Waney et Mahotière, et les policiers ont été chassés du commissariat principal de la zone, communément appelé OMEGA.

Des membres des forces de l’ordre se sont regroupés sous le nom de « CARAVANE », avec pour mission première de repousser les criminels qui menacent la région, mais ils semblent échoués dans cette tâche. Ils ont commencé à recruter des jeunes civils, compromettant ainsi gravement la sécurité à Carrefour, révèle Jude Édouard Pierre, le maire intérimaire de Carrefour, dans une réaction donnée à Magik9. Il insiste sur le fait qu’il a alerté sur le danger imminent que représente cette pratique.

Selon Lionel Lazarre du SYNAPOHA, des policiers membres de CARAVANE se sont associés à des bandits de Gran Ravin et de Tibwa. Des tensions sont palpables, des policiers perdent la vie, des coups de feu retentissent jour et nuit. La vie dans la commune a considérablement changé à cause de ces dégradations.

Des résidents ont informé la rédaction de VBI qu’un poste de péage a été établi par ce groupe à Paloma, non loin du cimetière de Carrefour. Parfois, des jeunes innocents tombent sous les balles de cette coalition pour des motifs futiles, un geste qui ne diffère guère des autres gangs.

De plus, plusieurs groupes armés tentent à maintes reprises d’envahir les quartiers de Mariani, de Rivière Froide et de Fontamara. Le centre-ville de Carrefour est pris entre ces menaces constantes, redoutant des attaques sanglantes.

Cette commune, autrefois réputée pour être un vivier d’artistes et de talents, ainsi que pour ses activités animées de jour comme de nuit, est désormais sur le point de perdre de nombreux habitants et de figurer sur la liste des zones à haut risque.

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)