Incendie criminel de Radio Caraïbes : l’OPC exprime sa consternation

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L’Office de la Protection du citoyen dénonce l’incendie criminel du bâtiment logeant la Radiotélévision Caraïbes. Le protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin demande aux autorités de rétablir l’ordre public dans le pays.

Delmas, le 13 mars 2025. Pour le protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin, l’incendie criminel de Radio Caraïbes est une attaque directe contre la liberté de la presse et d’expression, orchestrée par les terroristes qui sèment le chaos depuis déjà trop longtemps dans le pays, en particulier dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite.
Le protecteur Morin présente ses sympathies aux responsables et aux personnels de la RTVC qui, depuis plusieurs mois, avaient été contraints d’abandonner le bâtiment de la ruelle Chavannes pour cause d’insécurité.
Il présente aussi ses sympathies à toutes les victimes des actes de violence enregistrés dans le pays ces derniers jours, particulièrement les habitants de Carrefour-Feuilles, qui continuent à subir les attaques des bandits armés.
Aussi, il demande aux autorités de passer de la parole aux actes en adoptant des mesures concrètes et sévères pour rendre inactif ces fauves et les désœuvrés définitivement.
Les attaques contre les médias, garants de la démocratie, ne doivent en aucun cas être tolérées et le droit de vivre en toute sécurité est garanti par la constitution les conventions internationales ratifiées par Haïti, soutient le protecteur Morin qui rappelle aux autorités leur devoir et leur obligation de garantir à tous la jouissance de ce droit.
L’attaque contre Radio Télévision Caraïbes est également dénoncée par les associations de médias (ANMH) et de journalistes (AJH).
Dans une note, l’Association Nationale des Médias Haïtiens se dit abasourdie par la nouvelle de l’incendie du local de Radio Télé Caraïbes à la rue Chavannes. Elle condamne sans réserve cet acte infâme qui consacre la continuité du chaos ambiant produit par les bandits.
L’ANMH souligne que les médias qui sont au service de la population dans une dynamique garantissant la liberté d’expression et l’accès à tous au droit de parole, doivent bénéficier de la protection des pouvoirs publics qui ont le devoir de garantir la continuité de ce gain fondamental, acquis démocratique essentiel de la transition démocratique.
L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a également condamné l’attaque contre radio Caraïbes, un monument patrimonial de la presse haïtienne.
L’AJH demande aux autorités établies de prendre des dispositions nécessaires pour sévir contre les malfrats, auteurs et complices de cet acte barbare qui met en danger les conquêtes démocratiques depuis le début de la transition en 1986 et qui menace notre existence de peuple.
L’association demande aux journalistes, aux patrons de médias, aux associations de journalistes, aux travailleurs de la presse et à tous ceux qui se considèrent comme des démocrates, de faire front commun contre ce chaos qui menace le fondement même de la nation.
Vant Bèf Info (VBI)