Haïti-Zone franche : Vers la construction du parc binational
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Port-au-Prince, le 16 décembre 2015.- Le Conseil économique binational quisqueya (CEBQ), un groupe composé d’investisseurs haïtiens et dominicains, a procédé le mardi 15 décembre courant à la « pose de la première pierre » en vue de la construction d’un parc binational à Ouanaminthe, a constaté un reporter de Vant bèf info (VBI).
La cérémonie s’est déroulée, en présence des investisseurs haïtiens et dominicains, à l’intérieur de l’un des bâtiments de la zone franche de la Compagnie de développement industriel (CODEVI) situé dans la plaine de Maribaroux, dans le département du Nord’Est, sur le territoire haïtien.
Ce parc binational contiendra notamment deux nouveaux bâtiments qui serviront à embaucher chacun deux mille ouvriers haïtiens, soit un total de quatre mille ouvriers en plus des 7 mille travailleurs haïtiens que compte la CODEVI dans ledit département.
« Le Conseil économique binational quisqueya (CEBQ) entreprendra également des projets immobiliers (investissement en construction de bâtiments), de coopératives villageoises, des projets visant à générer et distribuer d’énergie renouvelable ainsi que le développement du port de Manzanillo », lit-on dans l’un des documents distribués au cours de la cérémonie de pose de première pierre.
L’entrepreneur haïtien chargé de faire l’allocution de circonstance, Marc Antoine Acra a affirmé que Haïti et la République Dominicaine sont « liées profondément par la culture, le commerce et l’histoire. » Il en a profité pour saluer la volonté qu’ont les investisseurs de ces deux pays à travailler en vue de la promotion d’un développement durable au niveau de l’axe frontalier Ouanaminte-Dajabon.
L’entrepreneur haïtien a pris le cas des États-Unis et du Mexique comme modèle pour asseoir le type de développement prôné à la frontière. Selon Marc Antoine Acra, la situation de ces deux pays était similaire, au cours des années 80 et 90, à celle d’Haïti et de la République Dominicaine. « Sur ce plan, le modèle nord-américain est à suivre pour arriver à un développement durable », a ajouté l’homme d’affaires haïtien.
Ce dernier a également profité de l’occasion pour préciser qu’il y a suffisamment d’espace dans ce projet pour des investisseurs des deux Républiques. Aussi, lance-t-il un appel à la communauté internationale qui, selon lui, doit « promouvoir le développement frontalier et intégrer l’île d’Hispaniola au commerce international ». Ce, en tenant compte des provinces frontalières qui ont un rôle important à jouer dans le domaine agricole surtout.
Au terme de la cérémonie, des investisseurs haïtiens et dominicains ont, pelles en main, lancé de manière symbolique la construction de ces deux bâtiments. Ce projet, qui devrait être inauguré en mars 2016, coûte à ces investisseurs 50 millions de dollars américains.
Vant bèf info (VBI)