Haïti -Violence : l’hôpital La Paix submergé par l’afflux de blessés par balles

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Le week-end écoulé a été marqué par une vague de violences sans précédent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. À l’hôpital universitaire La Paix, situé à Delmas, plus de 30 blessés par balles ont été admis, parmi lesquels un enfant et une adolescente gravement touchés à la tête. Cette information a été confirmée par le directeur exécutif de l’hôpital, le Dr Paul Junior Fontilus, qui tire la sonnette d’alarme sur la pression croissante pesant sur son établissement.

Malheureusement, les affrontements entre groupes armés et forces de l’ordre ont également fait trois morts, dont deux agents de la Police nationale. Ces derniers auraient perdu la vie lors de violents échanges de tirs avec des membres de la coalition de gangs baptisée « Viv Ansanm », qui contrôle plusieurs quartiers stratégiques de la capitale.

Un drame humain d’une intensité croissante

Parmi les blessés figurent des enfants innocents pris au piège d’une violence aveugle. Selon les précisions du Dr Fontilus, les deux jeunes touchés à la tête ont survécu à leurs blessures, mais leur état nécessite des soins intensifs.
L’afflux massif de blessés a plongé les équipes médicales de La Paix dans une situation critique. L’hôpital, déjà confronté à une saturation de ses services en raison de la défaillance généralisée des infrastructures sanitaires dans la région, peine à répondre à cette crise humanitaire.

Des infrastructures sanitaires débordées ou dysfonctionnelles

Les violences incessantes aggravent la crise du système de santé haïtien. Outre les blessés par balles, l’hôpital doit gérer un flux constant de patients souffrant d’autres pathologies, alors que les structures sanitaires voisines sont largement dysfonctionnelles ou inaccessibles en raison de l’insécurité.
Cette situation met en lumière l’urgence d’interventions coordonnées pour restaurer la sécurité et renforcer les capacités du système de santé en Haïti, particulièrement dans la capitale, où la population civile reste la principale victime des affrontements entre gangs et forces de l’ordre.

Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)