Haïti : une population piégée par la violence des gangs armés

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Alors que les gangs armés étendent leur emprise, la population haïtienne vit dans une angoisse permanente, fuyant les balles, se cachant pour survivre. Des récits poignants, des témoignages glaçants émergent de ces zones en proie à la violence. Leurs mouvements sont limités, leurs vies suspendues à un fil, alors que chaque jour apporte son lot de violences.

Port-Au-Prince, le 21 octobre 2024.- À Tabarre, entrée Nord de la Capitale, les habitants fuient sans relâche les affrontements entre les gangs armés et la Police, très peu efficace face à la vague incessante de violence. Des cris, des pleurs, et des aveux d’impuissance remplissent l’atmosphère. Le désespoir marque chaque pas de ceux qui fuient laissant derrière eux maisons et souvenirs pour échapper aux balles perdues. Une jeune de 18 ans en a reçu une mortelle, la semaine dernière à Solino.

Crédit photo: Popouri News

Justement dans ce quartier, situé au cœur de Port-Au-Prince, la résistance s’organise ou tente de le faire. Les citoyens, épaulés par les forces de l’ordre, tentent de repousser l’assaut des bandits armés. Cependant, beaucoup n’ont pas attendu que la situation dégénère davantage : ils ont quitté la zone, craignant pour leur vie. « L’incertitude de l’exil est préférée à la certitude du danger », lance Raymonson, un jeune étudiant en génie civile qui s’est réfugié chez un camarade à Frères, un quartier de la commune de Pétion-ville. Ceux qui restent, quant à eux, se battent pour leur survie, vivant au jour le jour.

À l’instar de Raymonson, des centaines d’habitants, à Arcahaie où la situation est tout aussi alarmante, courent eux aussi. Ils arpentent quartier après quartier, sans savoir où la prochaine menace pourrait surgir. Un véritable calvaire. Les habitants, sur le qui-vive, évoluent dans la peur à cause de la présence d’hommes armés qui sèment la terreur dans la zone. « Ces scènes tragiques font désormais partie intégrante de la réalité quotidienne en Haïti, en particulier pour ceux issus des couches les plus défavorisées », déplore l’ingénieur en devenir.

Dans un pays où vivre en toute sécurité semble un luxe inaccessible, la violence et la terreur des gangs sont devenues le cadre quotidien d’une existence réduite à sa plus simple expression : la lutte pour survivre.

Wandy CHARLES
Vant Bef Info (VBI)

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