Haïti sous l’emprise des gangs : l’incertitude plane sur la reprise des vols
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Depuis début mars, l’aéroport international Toussaint Louverture à Haïti est fermé en raison de la présence des gangs armés, plongeant la population dans l’angoisse. Malgré le désir ardent des Haïtiens de quitter le pays pour échapper aux violences, les compagnies aériennes hésitent à relancer leurs vols.
À Port-au-Prince, le 17 mars 2024, la crise sécuritaire a gravement perturbé le transport aérien en Haïti, entraînant la suspension des vols commerciaux depuis plus d’un mois. Cet arrêt fait suite à un incident violent survenu à l’aéroport international Toussaint Louverture.
Un avion assurant la liaison Haïti-Cuba a été la cible de tirs d’armes automatiques, touchant également les infrastructures aéroportuaires. Les affrontements quasi quotidiens entre forces de l’ordre et bandits aux abords de l’aéroport ont semé la peur, poussant les compagnies aériennes à être prudentes quant à la reprise des vols vers Haïti.
Malgré l’annonce par American Airlines de la reprise de son service entre Port-au-Prince et Miami, les vols pourraient ne reprendre qu’après le 2 mai. Spirit Airlines a, de son côté, annulé tous ses vols vers Haïti jusqu’à nouvel ordre, tandis que JetBlue Airways prévoit une reprise à partir du 15 mai.
La situation est telle que de nombreux étrangers ont déjà quitté Haïti par des vols spéciaux pour éviter les violences, laissant les Haïtiens livrés à eux-mêmes. Les déplacements internes sont également difficiles en raison de l’intensification des actes criminels perpétrés par les gangs armés, plongeant le pays dans une crise sans précédent.
Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)
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