Haïti sous l’empire des gangs, le CPT prêche l’Évangile des élections
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Dans une Haïti où les gangs imposent leur loi, le Conseil présidentiel de Transition (CPT), continue de prêcher les élections comme solution à la crise nationale. Mais depuis leur arrivée au pouvoir, les Conseillers-présidents marquent le pas, laissant le pays s’enfoncer dans l’abîme de l’insécurité et du chaos.
Des CP avec beaucoup de privilèges mais sans résultats palpables
Depuis sa mise en place, le CPT n’a montré aucun progrès tangible. Qu’a-t-il accompli face à la montée des gangs ? Où sont les mesures pour rétablir la sécurité ? Quels plans concrets ont-ils élaborés pour relancer le pays ? Le constat est sans appel : aucun résultat, aucune stratégie claire, aucune action décisive.
Pendant que la violence gagne du terrain, que les citoyens fuient leurs maisons et que l’économie s’effondre, les membres du CPT s’accrochent à un discours électoral déconnecté de la réalité. Ils prônent des élections comme une panacée, mais comment parler de démocratie dans un pays où le simple fait de circuler est un acte de courage ?
Des citoyens en colère et pleins de doutes
Face à cette inaction flagrante, la population, déjà meurtrie par des décennies de promesses non tenues, exprime son indignation :
« Pourquoi devrions-nous faire confiance aux CP ? Qu’ont-ils fait pour la mériter ? » demande un commerçant de la Plaine du Cul-de-sac, exaspéré par les enlèvements répétés dans la région.
« Où allons-nous voter ? Dans les bases des gangs ? Qui nous protégera, cette police incapable qui se cache dès qu’un coup de feu éclate ? » s’indigne une mère de famille réfugiée à Onaville.
« Pourquoi parler d’élections alors que nous ne savons même pas si nous serons encore en vie demain ? » s’écrie un jeune déplacé de Bas Marin.
Ces questions reflètent un désespoir profond. Le peuple ne demande pas de discours, mais des solutions concrètes.
Une classe politique à remplacer, mais à quel prix ?
Personne ne nie l’importance des élections. Haïti a besoin d’un renouvellement politique urgent pour en finir avec une classe dirigeante que plus d’un qualifie de puante, gangrenée par la corruption, le clientélisme et l’inaction. Mais organiser des élections dans le vide sécuritaire actuel serait une farce tragique. Cela ne ferait que renforcer les gangs, qui pourraient facilement manipuler le processus pour asseoir davantage leur contrôle.
Le CPT, loin d’être une alternative, semble avoir plongé le pays encore plus dans l’instabilité. Des accusations de corruption ternissent son image : comment expliquer que les fonds alloués à la sécurité aient été détournés ? Où sont passées les promesses de lutte contre la corruption au sein des institutions ? Les rumeurs d’enrichissement personnel au sein du CPT et des liens douteux avec des acteurs politiques ont pris le dessus sur les appels à l’unité nationale. Des exemples comme l’escroquerie sur les contrats publics pour la reconstruction de routes dans le Nord, ou encore les financements douteux de projets non réalisés, viennent renforcer le soupçon que ce gouvernement de transition est tout sauf une solution.
Un leadership en faillite
La colère gronde. Chaque jour qui passe sans action concrète de la part du CPT renforce le sentiment que ces dirigeants ne sont que les derniers avatars d’un système défaillant. Leur incapacité à agir face à la crise sécuritaire est perçue comme une trahison supplémentaire envers un peuple à bout de souffle.
« À quoi servent ces dirigeants ? Pourquoi sont-ils là, sinon pour échouer ? » pour dilapider les caisses de l’État, s’interrogent de nombreux citoyens. Tant que le CPT ne montrera pas de résultats, il restera synonyme de promesses creuses et de perte de temps.
Une transition ou une aggravation ?
Le CPT prétend guider Haïti vers un avenir meilleur, mais pour l’instant, il n’a offert que de l’immobilisme. Organiser des élections sans résoudre les problèmes de fond , la sécurité, la justice, et la reconstruction, reviendrait à creuser la tombe de la nation.
Haïti mérite mieux que des discours vides. Elle a besoin d’un leadership courageux, capable de prendre des mesures audacieuses pour la sauver du chaos. Le temps des prêches est révolu. Le peuple exige des actes, et si le CPT ne peut les accomplir, il devra assumer le poids de son échec devant l’histoire.
Car au milieu des balles et du sang, les Haïtiens n’ont plus le luxe d’attendre des miracles.
Texte proposé par
Maxime Daniel Etienne