Haïti sombre dans le chaos, les ministres d’Ariel Henry brillent par leur absence

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Les bandits du groupe criminel  » Viv Ansanm » mettent à feu et à sang des communes du département de l’Ouest depuis fin février. Ils ont assassiné des policiers, pillé des institutions publiques et privées. Devant ce chaos, les ministres du gouvernement brillent par leur absence.

Port-au-Prince, le 8 Mars 2024.- La coalition de gangs  » Viv Ansanm » a le contrôle de la situation sur le terrain à Port-au-Prince et ses communes avoisinantes. De la parole aux actes, les criminels ont pillé puis incendié près d’une dizaine postes de police dans les communes de Croix-des-Bouquets, Delmas et Port-au-Prince.

D’ailleurs, on peine aujourd’hui à mener une action forte posée par les ministres pour mettre les bandits hors d’état de nuire.

Certains diraient, peut-être, l’instauration de l’état d’urgence sécuritaire dans le département de l’Ouest. Mais, il est évident que la première période de l’état d’urgence a été un échec. Durant cette période, les bandits armés n’avaient pas chômé. Les criminels ont incendié des postes de police à Delmas et à Port-au-Prince tel que le sous-commissariat de Marché Salomon.

D’un autre côté, les autorités en place ont annoncé que l’administration publique, le commerce et l’école n’ont pas chômé. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Aucune entreprise ou entité de l’État n’a ouvert ses portes sous le regard passif et complice des membres du gouvernement. Même constat pour des institutions publiques installées à Delmas telles: la DGI, l’OAVCT, la BNC.

Les ministres, qui sont encore en Haïti, prouvent leur incapacité à conduire la destinée de la Nation.

C’est en ce sens que le spécialiste en relations internationales et sécurité, Ricardo Germain a déclaré: «Tout éventuel choix d’un nouveau Premier ministre, membre du cabinet d’Ariel ne ferait, à mon avis, qu’augmenter les tensions. Quand on sait que les acteurs de l’opposition ont toujours eu pour discours et leitmotiv le « rache manyòk », on devrait donc comprendre leur malaise à trouver un consensus avec tout héritier autrefois fidèle au PM actuel.»

Pour l’heure, d’intenses tractations politiques, notamment sous la houlette de la CARICOM, sont en cours en vue de doter le pays d’un nouveau leadership avec à la clé un conseil présidentiel.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info (VBI)