Haïti : Pour ses 26 ans, la police nationale réfléchit sur son évolution

Getting your Trinity Audio player ready...

Ce samedi 12 juin 2021 ramènera les 26 ans de création de la police nationale d’Haïti (PNH). Pour marquer cette date, a été réalisée, le vendredi 11 juin 2021, à la direction générale, une journée de réflexion autour de l’évolution de l’institution policière à travers les ans. L’occasion pour le commandant en chef, Léon Charles d’encourager les policiers à rester accrochés à leur mission inscrite dans la devise de l’institution : Protéger et Servir. Il a toutefois reconnu que la situation sécuritaire du pays est pour le moins difficile.

Port-au-Prince, le 11 juin 2021 :-Sous une tente ornée de fleurs où a raisonné la Dessalinniene, policiers et policières de tout grade et de toutes les unités de la police nationale d’Haïti (PNH), s’étaient réunis ce vendredi sur la cour de la direction général à Clercine, en prélude à la célébration, ce samedi 12 juin , des 26 ans d’existence de l’institution.

Il était question cette année, de réfléchir sur l’évolution de la PNH. Après un moment de recueillement en mémoire des policiers victimes dans l’exercice de leur fonction, la porte-parole, Marie Michelle Verrier n’a pas mis de temps à introduire le panel de 5 membres, tous, hauts cadres , officiers et agents , syndicalistes de la police et qui, chacun pour sa part allait intervenir sur une thématique liée au fonctionnement de la police avant que les débats ne s’ouvrent avec les participants.

« Pour une police en harmonie et au service de sa population »tel était le leitmotiv de cette journée de réflexion entre policiers. Les années passent et 26 ans après, la police nationale d’Haïti n’a pas tout à fait grandi. Certes, des efforts de modernisation et de renforcement d’effectif sont observables, mais il s’avère que la PNH est encore loin de combler les attentes, du moins sur le plan de l’efficacité. Des difficultés d’ordre conjoncturelles et structurelles ont en effet entravé l’évolution de l’institution.

C’est donc conscient de cette réalité que, plutôt de faire la fête, le commandement a choisi de créer un cadre d’échange autour du devenir de la police nationale. Et par delà les frustrations des uns, les exigences des autres ou encore les recommandations de certains, les policiers ont donc pu s’exprimer.

On pense notamment à la nécessité qui a été évoquée pour la PNH de créer sa propre doctrine ainsi que d’insuffler à ses membres l’esprit d’engagement. Aussi, le besoin que le règlement général de l’institution policière s’applique a t-il été invoqué. Il a également été question de recommander à ce que la direction de communication soit plus présente dans la presse. Et sans oublier la question des avantages sociaux, l’attribution de grade entre autres…

Il faut dire que c’est le directeur général de la police qui a mis fin aux débats. Dans son discours, Léon Charles a encouragé les policiers à poursuivre leur mission de lutter en permanence pour garder la police en vie. Le numéro un de la PNH reconnait que les temps sont difficiles, mais reste convaincu de l’obligation pour le corps policier d’assumer ses responsabilités.

Alors même que la criminalité a atteint de nouvelles proportions dans le pays et que les policiers en sont régulièrement victimes , le commandant en chef de l’institution policière veut rester droit dans ses bottes. S’il est d’avis que les assassins des policiers payent de leurs actes, Léon Charles n’entend pourtant pas agir en dehors de la loi, a-t-il cependant souligné.

Vant Bèf Info ( VBI)