Haïti / Politique: Une séance de ratification tournée en pagaille au Sénat

La séance de ratification de l’énoncé de la politique générale du Premier ministre nommé Jean Michel Lapin et de son cabinet ministériel a été perturbée, ce mardi, pour une deuxième fois au Sénat de la République.

Port-au-Prince, le 14 mai 2019.- Les sénateurs n’arrivent pas à voter sur la déclaration de politique générale du premier ministre nommé Jean Michel Lapin et son cabinet ministériel, au cours de la séance en assemblée des Sénateurs le mardi 14 mai 2019.

Après plusieurs heures de débats sur le décret de 2005 et la loi de 2006 relatifs au cumul de postes dans la fonction publique, les pères conscrits n’arrivaient pas à s’entendre sur le cas des ministres qui gèrent deux portefeuilles en même temps dans le cabinet de Lapin.

Avec des arguments les uns plus convaincants que les autres, les sénateurs de l’opposition et ceux du groupe majoritaire n’ont pas pu trouver un terrain d’entente. Et le ministre de la justice et de la sécurité publique, Jean Roudy Aly, qui est aussi nommé ministre de la défense, le grand absent du festin était dans le viseur des parlementaires de l’opposition.

Ne pouvant pas écarter cet irritant, le président du bureau, Carl Murat Cantave allait trancher. C’est à ce moment que les sénateurs de l’opposition, notamment Antonio Chéramy et Ricard Pierre ont fait usage des mégaphones pour perturber la salle et le président du bureau a observé une suspension de séance, a constaté le reporteur de Vant Bèf Info accrédité au Parlement.

À son retour, le président a invité le Premier ministre nommé à faire ma lecture de sa politique générale à la tribune du Grand Corps. Mécontents, les quatre sénateurs ont envahi la tribune, et c’est la pagaille. En bon défenseur, et pour sauver son poulain (Jean Michel Lapin), le sénateur du Sud’est Joseph Lambert a sorti ses griffes. Bousculades, saccades, les parlementaires ont oublié toutes les règles de la bienséance. Joseph Lambert a agressé physiquement son collègue du Sud-Est Ricard Pierre.

Pour éviter le pire, le président du sénat, Carl Murat Cantave a dû suspendre la séance et aucune date n’est retenue pour la reprise. Pour une deuxième fois, la séance est avortée et aucune nouvelle date n’est retenue.

Vant Bèf Info (VBI)