Haïti : la FASCH fête son cinquantenaire sous le signe de la crise aiguë et de l’insécurité persistante

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La Faculté des sciences humaines (FASCH), une entité de l’Université d’État d’Haïti (UEH), célèbre ses 50 ans ce 19 juin 2024. Cet anniversaire se déroule dans un contexte particulier marqué par la violence des gangs armés qui occupent la capitale et par le dysfonctionnement de la faculté depuis février dernier en raison de l’insécurité.

Depuis sa fondation le 19 juin 1974, la FASCH a contribué à la formation de cadres et de jeunes professionnels dans les domaines des sciences humaines et sociales. Considérée comme un patrimoine du savoir, cette faculté comprend quatre départements : Communication sociale, Travail social, Sociologie et Psychologie, et a déjà formé plus de 70 promotions.

Avec plus de 300 étudiants admis chaque année grâce à son concours d’entrée organisé deux fois par an, la faculté compte 36 professeurs à temps plein. Ces enseignants se consacrent non seulement à la recherche, mais aussi à l’accompagnement des étudiants et à la dispensation des cours. Au niveau des études de second cycle, la FASCH a formé des centaines de cadres en Population et Développement et en Protection de l’enfance.

Cette année, la célébration du cinquantenaire de la FASCH est marquée par la crise et la violence. Aucune festivité n’a eu lieu, car l’institution universitaire est, comme le pays, enclavée par la gangstérisation. Comme plusieurs autres facultés de l’UEH, la FASCH est incapable de fonctionner normalement, empêchant ainsi les étudiants de commencer les cours pour la nouvelle session ou de poursuivre leur cursus. À l’origine de ce dysfonctionnement, les gangs armés qui règnent en maîtres au cœur de Port-au-Prince depuis le 29 février dernier.

Le deuxième concours d’admission pour l’année académique 2023-2024, prévu pour le 24 mars 2024, n’a pas eu lieu en raison de la crise sécuritaire. Cette entité, qui a grandement contribué à la démocratisation de l’accès au savoir et à la transmission de connaissances de haut niveau, n’a pas été épargnée par la violence qui ronge la capitale haïtienne.

Au cours de ce demi-siècle, la FASCH a joué un rôle crucial dans la formation des cadres et la transformation sociale en Haïti. Ce temple du savoir jouit d’une renommée justifiée par la qualité de la formation offerte aux étudiants. La FASCH a apporté une contribution significative tant pour le pays que pour la communauté estudiantine.

Mederson ALCINDOR

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