Haïti-Justice : Poursuite de la grève des magistrats pour exiger le respect de la Constitution

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Des associations de magistrats poursuivent la grève ayant débutée le lundi 15 février 2021, à travers les 18 juridictions du pays. Cet arrêt de travail a pour but d’exiger le respect de la Constitution Haïtienne. Ce prolongement est dû au refus de l’Exécutif de s’intéresser aux revendications qui lui ont été signifiées, selon les magistrats grévistes.

Port-au-Prince, le 1er mars 2021._L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), l’Association Professionnelle des Magistrats (APM), le Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH) et l’Association des Juges de Paix Haïtiens (AJUPHA) annoncent la poursuite de l’arrêt de travail annoncé le 15 février 2021 à travers toutes les juridictions de République.

Cette décision s’impose suite au refus affiché par le Pouvoir Exécutif d’adresser les revendications qui lui ont été signifiées par lesdites associations, lit-on dans une note.

Ces associations saluent la détermination des magistrats qui ont observé ledit arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire, lequel arrêt vise à porter le Pouvoir Exécutif à respecter les principes élémentaires de l’État de droit se reposant sur un Pouvoir judiciaire indépendant.

De ce fait, elles maintiennent leurs différentes revendications.Il s’agit de la rétractation de l’arrêté pris en date du 08 février 2021 renvoyant à la retraite trois juges de la Cour de Cassation en violation de la constitution de la république et la loi de novembre 2007 portant statut de la magistrature ; la rétractation de l’arrêté pris en date du 11 février 2021 nommant irrégulièrement trois juges à la Cour de Cassation et le retrait de la mesure de mise en disponibilité arbitraire du greffier Christophe LESPERANCE.

« Cette grève témoigne du refus catégorique du Pouvoir judiciaire d’accepter l’inacceptable », persistent et signent les magistrats, espérant que le Pouvoir Executif s’évertuera à répondre favorablement à ces revendications ; ce qui permettra aux magistrats de reprendre leur travail.

Les associations de magistrats annoncent, en outre, que les justiciables bénéficieront d’un service minimum en cas d’urgence.

Vant Bèf Info VBI