Haïti/Insécurité : des étudiants de la Faculté des sciences humaines (FASCH) interpellent le gouvernement

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L’intensification des violences armées instaurées par la coalition de gangs dénommée « VIV ANSANM » à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, affecte gravement les facultés de l’Université d’État d’Haïti (UEH). C’est le cas de la Faculté des sciences humaines (FASCH) où les étudiants expriment leurs inquiétudes par rapport à l’aggravation de la situation sécuritaire du pays. Ces derniers appellent le gouvernement à leur venir en aide.

Port-au-Prince, le 22 Août 2024 : Les étudiants haïtiens critiquent le silence jugé « complice » des autorités gouvernementales qui, déplorent-ils, n’ont pris aucune mesure pour garantir le fonctionnement normal des facultés du pays et la sécurité des jeunes universitaires.

À la grande salle sise au troisième étage du bâtiment où s’installent des étudiants, Sébastien, étudiant en travail social, a dit constater l’absence non seulement de professeurs pour dispenser les cours, mais aussi de ses camarades pour les assister.

Bon nombre d’étudiants sont contraints de laisser leurs maisons pour s’échapper des attaques de gangs, se désole-t-il.

« Il est clair que les autorités et les gangs sont les principaux adversaires de la population haïtienne qui, malgré tout, se débrouille pour survivre », a déclaré Nephtalie, une jeune étudiante de 23 ans.

Elle a laissé entendre que la stratégie des autorités de laisser les gangs s’attaquer aux écoles et aux universités du pays est une démarche visant à renforcer les groupes armés.

« Est-il possible de vivre dans un pays où le droit à l’éducation n’existe pas ? Les étudiants sont exposés aux balles des bandits ? Quel pays voulons-nous bâtir ? s’interroge Maken, qui se réfugie à la FASCH depuis quelques mois.

Christie de son côté, s’en est pris ouvertement aux nouveaux dirigeants haïtiens qui, selon elle, n’ont rien fait pour restaurer la sécurité dans le pays.

À bout de souffle, ces étudiants demandent au gouvernement de se pencher sur leur sort afin qu’ils puissent poursuivre leur apprentissage en toute quiétude d’esprit.

Jean Gilles DESINORD

Vant Bèf Info (VBI)