Haïti/ Force multinationale: L’ONU demande aux pays de la région de s’impliquer
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé ce mercredi « aux pays de la région » voisins d’ Haïti de s’impliquer davantage dans la force de police multinationale qui sera déployée dans ce pays, à la demande de son gouvernement. Ce déploiement doit attendre l’approbation du conseil de sécurité des Nations Unies pour être effectif. Cependant, aucune session sur la situation en Haïti n’est encore programmée.
Nations Unies, le 16 août 2023.-Le porte-parole de l’ONU, Farhan Haq, a précisé aujourd’hui lors de sa conférence de presse hebdomadaire que ce déploiement n’est pas encore mûr, entre autres parce que le Conseil de sécurité ne s’est pas réuni pour aborder spécifiquement la question et établir « certaines normes » qui doivent s’y conformer.
Malgré les inexactitudes, Haq a souligné « l’urgence » que représente cette force de police compte tenu de la situation d’insécurité dans le pays, et en particulier la capitale et le quartier surpeuplé de Cité Soleil où « les gens ne peuvent pas marcher dans les rues sans craindre la violence des gangs ».
Le porte-parole a encouragé les Etats membres, en particulier ceux de la région, à soutenir également cette opération.
Haq a réitéré que la police « ne sera pas une force des Nations Unies » au sens classique des forces de maintien de la paix dites « casques bleus », puisque ses fonctions se limiteront à appuyer la police haïtienne pour imposer l’ordre, mais en tout cas doivent avoir l’approbation du Conseil de sécurité.
Jusqu’à présent, l’offre la plus claire pour former cette force de police multinationale est venue du Kenya, dont le gouvernement a offert un millier d’agents -ce qui a été reconnu et apprécié par le Secrétaire général-, et l’offre du pays africain a été rejointe par les gouvernements des Bahamas , qui a proposé de fournir 150 agents et de la Jamaïque, qui n’en a pas précisé le nombre.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)