Haïti / Energie : Des centaines de personnes se ruent vers les pompes à essence en quête de carburant

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De longues files d’attente sont constatées dans la plupart des pompes à essence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Les automobilistes ne savent à quel saint se vouer pour trouver une goutte de carburant. Dans les rares stations qui ont ouvert leurs portes, c’est la grande foule et c’est la galère, a constaté une équipe de Vant Bèf Info (VBI).

Des files d’attente dans une station-service ce dimanche 18 juillet. Image VBI

Port-au-Prince, le 18 juillet 2021. La pénurie de carburant persiste particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Une situation qui dure depuis plus d’un mois.

Des responsables de stations-services font savoir qu’ils sont dans l’incapacité d’aller chercher du carburant au terminal de Thor, à Carrefour, à cause du climat d’insécurité prévalant sur le tronçon Martissant/ Fontamara, à l’entrée sud de la capitale haïtienne, contrôlé par les groupes armés.

Et c’est au péril de leur vie que certains chauffeurs de camions-citernes s’aventurent sur cette voie pour aller chercher du carburant dans le but d’alimenter les pompes à essence. Aussi, dans les rares stations qui fonctionnent, c’est la grande foule et c’est également la galère, a constaté une équipe de VBI ce dimanche 18 juillet.

En effet, plusieurs centaines de personnes dont des automobilistes et des motocyclistes, s’étaient massés très tôt ce dimanche, devant les stations d’essence qui vendaient du carburant.

A l’Avenue Christophe, la circulation était pratiquement paralysée. Des files de motocyclettes, de véhicules mais aussi de gallons jaunes (un récipient utilisé généralement en période de pénurie) étaient constatées. Nous avons aussi assisté à des prises de bouche entre les clients, sous le regard impuissant des agents de sécurité.

Un peu plus loin, à Carrefour Tifour, c’est le même constat. Des clients dénoncent l’attitude partisane des pompistes. « Ils vendent du carburant à des amis qui, pour la plupart, vont alimenter le marché noir », déplorent certains automobilistes dénonçant un trafic d’influence.

Nous avons aussi fait le même constat dans une station d’essence à Nazon. La voie publique est totalement bloquée. Des Tap-Tap (Véhicules de transport en commun) dont les chauffeurs sont en quête de carburant, paralysent la circulation automobile.

Vant Bèf Info (VBI)